Enlèvement au Cameroun : Le Tunisien les autres otages ont été libérés

Les otages enlevés au large du Cameroun, à bord d’un navire français «
Bourbon », dont le Tunisien Yassine Tarchoun ont été libérés sains et saufs.
Selon l’AFP, « les sept Français et le Tunisien sont arrivés mercredi peu après
08h30 à Roissy où ils ont été accueillis par la secrétaire d’Etat aux droits de
l’Homme Rama Yade. Ils ont également été accueillis par une vingtaine de proches
et par les ambassadeurs du Cameroun et de Tunisie ».

Le Président Zine El Abidine Ben Ali a eu, le soir du 11 novembre, un entretien
téléphonique avec le Président camerounais Paul Biya, et a exprimé, selon
l’agence de presse officielle de Tunisie (TAP) « ses remerciements et sa
considération au Président Paul Biya pour les efforts qu’il a, personnellement,
déployés ainsi que les autorités camerounaises en vue de la libération des
otages ». Les otages, sept Français, deux Camerounais et un Tunisien, ont été
libérés mardi 11 novembre. Ils avaient été enlevés dans la nuit du 30 au 31
octobre au large de la péninsule de Bakassi, frontalière du Nigeria, alors
qu’ils se trouvaient à bord d’un navire du groupe français Bourbon travaillant
dans le secteur pétrolier.

Quant aux conditions de la libération, les avis divergent. Selon l’AFP, « la
libération des dix otages, dont 7 Français, enlevés le 31 octobre à Bakassi
(sud-ouest du Cameroun) a été consentie en échange notamment de la libération de
13 prisonniers détenus dans les prisons camerounaises, ont affirmé mercredi les
ravisseurs ». C’est ce qu’aurait affirmé le général Basuo, l’un des dirigeants
des « Combattants de la liberté de Bakassi » (Bakassi Freedom Fighters, BFF).

A noter que la péninsule de Bakassi, située dans le delta du fleuve Niger, est
une région potentiellement très riche, notamment en ressources gazières et
pétrolières. Il s’agit d’une zone qui a été disputée pendant quinze ans entre le
Nigeria et le Cameroun. Le Bakassi a ainsi longtemps appartenu au Nigeria, avant
d’avoir été rétrocédé au Cameroun, le 14 août 2008. Le groupe des BFF considère
que les populations de la région n’ont pas été consultées pour la rétrocession,
et lutte donc, pour retourner dans le giron Nigerian.

Selon Lejeune Mbella Mbella, ambassadeur du Cameroun en France, cité par le
portail Afrik.com, « Nous somme sûrs qu’il n’y a pas eu de marchandage ». Les
Bakassi Freedom Fighters qui ont revendiqué l’enlèvement, auraient donc libérés
leurs otages mardi sans donner d’explications.

L’agence TAP rappelle que le Président Zine El Abidine Ben Ali, « a suivi,
personnellement, les développements de la crise des otages depuis le début, et «
a donné ses instructions aux parties tunisiennes concernées en vue d’œuvrer, à
travers les missions diplomatiques tunisiennes, à garantir la vie et la
libération du citoyen tunisien enlevé, Yacine Tarchoun, tout en veillant à
accorder l’assistance nécessaire à sa famille, et à la rassurer tout au long de
la période de son enlèvement ».

Toujours est-il que le Tunisien, Yassine Tarchoun, élève marin selon le site web
de la présidence camerounaise, comme les neuf autres otages, sont désormais
libres.
(Synthèse de TAP, AFP, Afrik.com