WEB 2.0, l’avènement de l’Homo Numericus ou quand les internautes s’approprient la toile mondiale

Par : Autres
 
 

farza90.jpgComme à
l’accoutumée, l’ATIM organise le Festival International de l’Internet
au Port El Kantaoui en ce mois d’août 2006. Et comme à l’accoutumée, elle
joue pleinement son rôle de précurseur en s’intéressant aux phénomènes et
aux événements techniques qui ne manqueront pas de changer le réseau
Internet et pourquoi pas notre vie au quotidien.

L’expansion de l’Internet a commencé il y a plus de dix ans. D’aucuns
pensent qu’elle est due à la messagerie électronique, d’une part, et au
langage HTML, d’autre part. Perçu entre autres comme un moyen de
diffusion, des sites proposant toute sorte de documents ont proliféré :
programmes informatiques, textes, images, vidéos, musiques, jeux, etc. enfin
ce qui est appelé aujourd’hui “contenu numérique“. L’internaute,
quant à lui, était sensé trouver son bonheur : on trouve de tout sur
Internet, les élèves et les étudiants peuvent même faire leurs devoirs grâce
à Internet, la ménagère trouve ses recettes de cuisine et les ados leurs
chansons préférées.

Mais voilà que les sites Internet sont réalisés par des professionnels ou
néo-professionnels, que ceux-ci ne diffusent que ce qu’ils veulent bien
diffuser, que les sites évoluent peu et sont peu réactifs, et finalement la
recherche sur Internet est ardue, nécessite beaucoup de temps et qu’il est
difficile de trouver ce que l’on cherche dans capharnaüm des moteurs de
recherche si puissants soient-ils.

Entre temps la technologie a évolué. Les pages HMTL sont devenues plus
riches et plus réactives. Des mécanismes ont été mis en place pour faciliter
à tout un chacun la création de son propre site Web. Et l’internaute, enfin
citoyen du monde, s’est rendu compte qu’il dispose d’un savoir, d’un
patrimoine fruit de son expérience personnelle et d’une culture qu’il peut
numériser et qu’il voudrait partager sur la toile. Il s’est découvert
producteur de contenu !

D’un autre côté, la fidélisation à un ou plusieurs sites de l’internaute
nécessite que celui-ci puisse personnaliser sa page d’accès pour y trouver
ses préférences et favoris et pour avoir directement en ligne le contenu qui
l’intéresse.

Des précurseurs, comme Netscape, ont mis au point, très tôt, des mécanismes
qui facilitent la liaison entre les pages Web par de simples paramétrages
que l’internaute même, d’un coup de clic… Et les Pages HTML ont été
enrichies de Tags et autres Javascript et API standardisées et diffusables à
loisir. Il faut reconnaître qu’il s’agit du même modèle que celui des
logiciels libres, d’ailleurs nombres de ces mécanismes ont été développés en
Open Source. Ces mécanismes sont devenus des standards de fait et ont été
repris par les grands noms du logiciel sur Internet. On citera en premier
lieu Google avec sa suite de 50 services Internet, Yahoo, Amazone, e-bay et
même Microsoft est maintenant de la partie. Il s’agit des normes et
standards regroupés sous le terme AJAX comme Asynchronous
JavaScript And XML
.

L’internaute peut constituer son site, l’animer en tant que Blog pour
l’échange libre de points de vue et la diffusion de ce tout type de contenu
: images de vacances, opinions, histoire, cours, livres, romans. Ce
foisonnement de contenus risque de tuer la recherche de contenu. Une norme
développée pour la recherche documentaire a été reprise et enrichie : il
s’agit de la description d’un document par des méta données (Dublin Core
model, RDF) décrivant certaines caractéristiques du document et
l’accompagnant systématiquement. Ces méta données, structurées dans
des documents XML, vont faciliter grandement les recherches et surtout les
automatiser.

Ainsi, un programme peut effectuer régulièrement une recherche selon
certains critères et nous informer du résultat à chaque fois que l’on se
connecte sur la toile. Ce nouveau canal de communication qui permet
d’intégrer d’autres sources d’information, appelé flux Real Simple
Syndication (RSS)
, va permettre à l’internaute de se tenir au courant de
toute nouveauté apparue : information, cours de Bourse, etc. sans coup
férir.

L’ensemble de cette technologie et de son mode d’utilisation est dénommé le
WEB 2.0.

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L’internaute, citoyen du monde, a désormais un outil
à la hauteur de son espérance : libre, adaptable, lui permettant de
s’exprimer librement à tous ceux qui veulent bien l’écouter ou le lire ! Les
blogs aujourd’hui se comptent par centaines de millions.

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Ainsi, l’internaute voit le graphisme sur Internet
s’améliorer, on est loin des pages figées, et l’interactivité avec les pages
Web se simplifier : API chargée dynamiquement, java script riche,
sélection-déplacement, etc.

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Internet apparaît comme étant un nouveau moyen de
communication et d’échange qui occupe une place de plus en plus grande dans
notre vie quotidienne. Certains ne peuvent plus se passer de lui! Est-ce
l’évolution vers l’Homo Numericus ? Internet permet désormais à des
communautés de personnes, selon leur centre d’intérêt, de se constituer, de
s’exprimer et de s’échanger des informations. On parle ainsi de “réseau
social” (social networking).

Dans ce cadre et afin d’attirer l’attention sur cette nouvelle façon
d’aborder et d’utiliser Internet, l’ATIM a invité un conférencier
international, M. Louis Naugès, pour présenter, les 25 et 26 août 2006,
cette technologie et son impact sur le monde de l’Internet et de
l’entreprise.

*M. Néjib FARZA: Docteur en informatique Consultant
en Nouvelles Technologies membre de l’ATIM .

Source :

Sébastien Mégraud – www.e-commercant.com . Le Web 2.0: l’évolution du Web
Louis Naugès : Web 2.0 : professionnel, à l’école du grand public ?
Frédéric Cavazza – Web 2.0: la révolution par les usages – JDN Solutions –
19.12.2005
Hubert Guillaud – Qu’est-ce que le web 2.0 ? – InternetActu.net – 29.09.2005
Eric van der Vlist, Dyomedea (vdv@dyomedea.com : Web 2.0 : mythe et réalité

A voir :

http://openrico.org/rico/demos.page
,

http://www.netvibes.com

et les sites : Firefox, Gmail; Google, yahoo etc…