Le Retard du tourisme tunisien

Par : Tallel
 

___________________________________

 

tourisme.jpgUne
étude comparative entre le tourisme tunisien et ses concurrents directs et
indirects, réalisée par l’ONTT et la Fédération régionale de l’hôtellerie à
Sousse, a conclu que le rendement du secteur touristique tunisien est resté
stagnant, alors que ses concurrents directs ont fait d’importantes avancées
dans le domaine de la qualité et de l’innovation.

L’Étude résume ainsi les handicaps du tourisme tunisien :

1- faiblesse des assises financières des unités hôtelières et des
difficultés financières, qui entravent le développement du tourisme ;
2- les problèmes environnementaux et la non intégration des unités
hôtelières dans la ville du fait de leur classement dans les zones
touristiques ;
3- le déficit en termes de promotion et de marketing ainsi que le retard
immense des ventes en ligne.

Cela est dû au fait que le tourisme tunisien n’a pas encore assumé sa
mutation vers les technologies de l’information et de la communication
(TIC), alors que 30% des ventes se font aujourd’hui, en Espagne par exemple,
via le Net.

Selon cette étude, la Tunisie doit adopter de nouveaux mécanismes pour
développer le secteur touristique, et ce pour faire face à la concurrence
des pays euro méditerranées.

Nos concurrents doivent leurs succès à un arsenal d’encouragements
financiers et fiscaux et à un programme de promotion très riche, surtout des
pays comme l’Egypte, le Maroc et la Turquie.

Toujours, selon cette étude, la Tunisie accueille 0,75% des entrées
touristiques au niveau mondial, sans oublier également que nos concurrents
directs réalisent des résultats plus importants que ceux de la Tunisie en
termes de recettes. La Tunisie a même enregistré une diminution de ces
recettes en passant de 1647 millions de dollars américains en 1999 à 1603
millions dollars en 2004, tandis que, dans la même période, l’Egypte a passé
de 3.900 millions de dollars à 4.755 millions de dollars.

La différence se situerait au niveau de l’adaptation du produit touristique
aux nouvelles demandes internationales, dans l’augmentation des capacités d’hébergement et surtout
dans l’accroissement du budget promotionnel.

L’étude préconise que la Tunisie doive puiser dans l’originalité de son
produit touristique et miser sur l’exploitation de son potentiel culturel.


T.B.