«Penser la société de l’information» : La révolution technologique… suscite bien des angoisses

Par : Autres

«Penser la société de l’information»

La révolution technologique… suscite bien des angoisses

 

smsi1.jpgSommes-nous devenus victimes de «nos» propres inventions, à l’image de la
bombe atomique ou d’autres armes bactériologiques ? C’est en tout que
l’impression qui se dégage du débat autour de la société de l’information.
Pourtant nous vivons dedans depuis un certain nombre d’années. Alors,
faut-il avoir peur ou s’angoisser à l’idée que ces nouveaux outils de la
communication et de l’information puisse être détournés non pas au profit de
l’homme mais contre l’homme ?

L’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI), avec la
collaboration avec la Fondation Konrad Adenaur, et la participation de
l’Association de recherche en sciences de l’information et de la
communication, en organisant un colloque international sur le thème ô
combien actuel «Penser la société de l’information», veut replacer le débat
afin de dissiper les malentendus et les incompréhensions sur les
technologies de l’information et de la communication, en invitant
consommateurs et concepteurs à adhérer à une sorte d’éthique.

D’ailleurs le ministre conseiller à la présidence de la République, dans son
discours d’ouverture de ce colloque, n’a pas manqué de souligner que la
Tunisie a résolument adhéré à la société de l’information, option renforcée
par le programme électoral du président Ben Ali. Prouvant une fois de plus
que notre pays ne pouvait en aucun cas rater la révolution de la
communication qui, de par ses incidences, dépasse qualitativement et
quantitativement tout ce que l’humanité a pu accomplir tout au long de son
histoire. Ce qui «a transformé le paysage mondial actuel au niveau
politique, culturel, économique et social».

Il faut retenir qu’en Tunisie, plusieurs mécanismes et programmes ont été
mis en place pour diffuser la culture numérique contrairement à d’autres
pays africains ou arabes. Première cible visée, les enfants : aujourd’hui
près de 20% des navigations sur Internet en Tunisie sont effectués en milieu
scolaire ; les pouvoirs publics se fixent pour objectif d’équiper chaque
classe d’un ordinateur à l’horizon 2009.

Cependant, le ministre avertit aussi sur les dangers de cette révolution,
puisque les nouvelles technologies possèdent certes un facteur positif de
changement et de nouvelles dynamiques, mais elles peut générer,également, un puissant
pouvoir de nuisance. C’est pourquoi la société de l’information nécessite à
la fois la mise en place de l’infrastructure technologique (ordinateurs et
autres équipements) et surtout l’élaboration d’une vision, de stratégies, de
valeurs et de critères relatifs aux différents aspects de la vie économique,
sociale, culturelle et éducative de la réalisation d’un développement
harmonieux, équitable et global. Ce qui veut tout simplement dire qu’il
faudrait une forte dose d’éthique dans notre façon d’utiliser les outils de
l’information.

En tout cas, le colloque de l’IPSI, à travers deux thèmes principaux et deux
ateliers, a permis de replacer le débat sur les aspects positifs mais
surtout négatifs des TIC. Ceci dit, celles-ci ne constituent pas un danger
en soi pour l’humanité, c’est à l’échelle des Etats et des institutions
internationales que revient la tâche de faire en sorte que les TIC soient au
service de l’homme. Et la Tunisie, tout en adhérant à la société de
l’information, a mis tout en œuvre pour qu’elles soient une dynamique de
développement politique, économique, sociale et culturelle. C’est d’ailleurs
l’objectif de l’organisation de la deuxième phase de la société de
l’information qui aura lieu en novembre prochain.

 

Tallel Bahoury

 

14 – 04 – 2005 ::
07:00

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