L’appréciation de l’euro met en péril la compétitivité des produits européens sur les marchés internationaux. Fabio Panetta, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) et gouverneur de la Banque d’Italie, a tiré la sonnette d’alarme mardi lors d’une conférence financière à Rome. Selon lui, la hausse de la monnaie unique érode la compétitivité-prix des exportations européennes à un moment où la concurrence mondiale s’intensifie.

Une réorientation du commerce mondial vers l’Europe

Panetta a souligné que la récente baisse des exportations chinoises vers les États-Unis, conjuguée à une hausse vers l’Union européenne, illustre une « réorientation générale » de la production chinoise vers les marchés européens. Cette évolution pourrait accentuer la pression sur les entreprises européennes, déjà confrontées à la vigueur de l’euro et à la hausse des coûts de production.

Tensions commerciales entre Washington et Pékin

Dans ce contexte, les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine se ravivent. Le président américain Donald Trump a menacé d’imposer, dès le 1er novembre, des droits de douane de 100 % sur les importations chinoises. Cette décision serait une riposte aux restrictions décidées par Pékin sur les exportations de terres rares, des matériaux essentiels à de nombreux secteurs industriels.

Vers un apaisement possible ?

Malgré cette escalade verbale, Donald Trump a affiché un ton plus conciliant lors de sa tournée en Asie, notamment au Japon. Il s’est dit confiant dans la conclusion d’un accord avec le président chinois Xi Jinping, qu’il doit rencontrer jeudi. L’issue de cet entretien pourrait influencer la dynamique des échanges commerciaux mondiaux et, indirectement, l’évolution de la devise européenne.