Le ministre de l’Equipement et de l’Habitat, Salah Zouari a reçu, samedi, sur instructions du président de la République, Kaïs Saïed, l’ambassadeur de la République populaire de Chine en Tunisie, WAN Li pour discuter de la question de la réhabilitation des unités de production du Groupe chimique tunisien à Chatt Essalem, à Gabès.
L’entretien a permis, aussi, “d’évoquer les moyens à même de traiter les émissions de gaz générées par le groupe et de lutter contre la pollution environnementale dans la région”, indique un communiqué publié par le ministère de l’Equipement.
Le chef de l’Etat avait affirmé, le 17 octobre courant qu’il suivait de près l’évolution de la situation environnementale à Gabès, soulignant que celle-ci ne peut être traitée selon des approches classiques et que le travail est en cours afin de trouver des solutions “urgentes” et “immédiates” à la pollution.
Il a ajouté qu’une stratégie globale de lutte contre la pollution dans la région de Gabès et l’ensemble des régions du pays sera élaborée.
“Les récentes émissions de gaz à Ghannouch et sur la plage Essalem (Gabès), aux effets sanitaires notables, révèlent à la fois la vétusté des usines du Groupe chimique tunisien (GCT) et la fragilité du système de santé régional”, avait déclaré, début octobre, le député Abdessalem Dahmani à l’Agence TAP.
Cette situation s’est manifestée, a-t-il fait remarquer, “par le transfert de plusieurs élèves vers la capitale pour y recevoir soins et suivi médical”.
De son côté, le porte-parole de l’Association El Mostakbel El Akhdhar (l’Avenir Vert) de Chatt Essalem, Bachir Fetoui, avait indiqué à l’agence TAP que “les habitants de Chatt Essalem exigent la fermeture immédiate des unités polluantes et la mise en œuvre des décisions ministérielles de 2017, qui prévoyaient leur démantèlement progressif et la création de nouvelles installations éloignées des zones habitées”.
“Les autorités successives n’ayant pas agi, la situation s’est aggravée, provoquant récemment des cas d’asphyxie parmi les élèves et habitants,” a déploré la même source.
Face à la vétusté des installations, les habitants appellent le gouvernement à “des mesures courageuses pour mettre fin à cette pollution chronique vieille de près de cinquante ans”, a conclu Fetoui.