La Tunisie participe à la 50ème session de la Conférence arabe du travail qui se tient du 27 avril 2024 au 4 mai 2024 en Irak, sous la présidence du Premier ministre irakien, Mohamed Shia Al-Sudani, du Directeur général de l’Organisation internationale du travail, Gilbert Houngbo, du directeur général de l’Organisation arabe du travail, Fayez Ali Al-Mutairi, et du secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit.

La délégation tunisienne, conduite par le conseiller du ministre des Affaires sociales, Yassine Azaza, comprend la présidente du comité général du travail et des relations professionnelles, Hayet Ben Ismail, la directrice générale du Bureau de la coopération internationale et des relations extérieures, Feryal Ghorab, du chargé de la direction générale de la planification, de la programmation et des projets au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Sinan Safi, du secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail chargé des affaires juridiques, Hfaiedh Hfaiedh et du membre du bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Khalil Ghariani selon un communiqué du ministère.

A l’ouverture de la conférence, le directeur général de l’Organisation arabe du travail a déclaré que l’Irak est parvenu à recouvrer son statut international et régional, à entreprendre la reconstruction et le développement et à oeuvrer à consolider l’action commune pour instaurer la paix dans la région, mettant en garde contre les répercussions de la révolution technologique sur le monde du travail.

Il a mis l’accent sur les souffrances intolérables infligées au peuple palestinien à Gaza qualifiant l’agression sioniste de barbare et de crime contre l’humanité toute entière.

Pour sa part, le Directeur général de l’Organisation internationale du travail a évoqué la situation humanitaire tragique à Gaza, passant en revue les mécanismes de l’organisation pour soutenir la population civile de Gaza et appelant les gouvernements arabes à appuyer les efforts de l’organisation pour venir en aide aux victimes de la guerre génocidaire sioniste.

De son côté, le Premier ministre irakien a évoqué les défis du monde du travail en Irak, affirmant la volonté de l’Irak d’encourager le travail des femmes et de contrôler le travail des enfants.

Il a affirmé l’appui de l’Irak à la cause palestinienne, soulignant que la tenue de cette conférence intervient dans des circonstances exceptionnelles et difficiles aux niveaux arabe et international. Il a appelé la communauté internationale et ses institutions à intervenir pour mettre fin à cette guerre injuste.

Au nom du ministre des affaires sociales, Malek Ezzahi, Yassine Azaza a souligné que les crimes commis contre les frères palestiniens ont dépassé toutes limites, appelant à mettre fin à cette guerre d’anéantissement.

Il a réitéré le soutien absolu de la Tunisie à l’adhésion de la Palestine à l’ONU, et sa ferme condamnation de tous ceux qui s’opposent et cette adhésion.

Il a déclaré que le choix du directeur général de l’Organisation arabe du travail du thème “L’avenir des ressources humaines à l’ère de la révolution technologique” comme sujet de son rapport reflète l’intérêt porté aux défis auxquels sont confrontées les ressources humaines dans les pays arabes face au progrès technologique accéléré. En effet, a-t-il dit, l’avenir des ressources humaines est étroitement lié à la révolution technologique et, dans une certaine mesure, à l’intelligence artificielle et aux transformations technologiques ainsi qu’à la nécessité de s’adapter aux transformations technologiques pour suivre le rythme du travail à distance et des plates-formes numériques de l’économie et pour garantir les droits des travailleurs.

Dans ce contexte, il a souligné que le projet de transition numérique est une question prioritaire en Tunisie en raison de son rôle dans le développement de l’économie nationale et l’instauration de la société de la connaissance et de la souveraineté numérique. Il a, à cet égard, indiqué que la stratégie nationale de transformation numérique en Tunisie vise à renforcer le positionnement du pays dans le domaine de l’utilisation des technologies modernes telles que les services de cinquième génération et l’intelligence artificielle et la création d’un environnement favorables aux entreprises émergentes dans le domaine des technologies futures.