Le projet transfrontalier “NETUNIT” tuniso-italien d’échange des informations et des prévisions concernant les aléas météorologiques et océaniques et aussi la pollution marine et atmosphérique a été clôturé, vendredi à Tunis.

Ce projet, lancé depuis décembre 2020, a permis à l’Institut national de la météorologie (INM) d’accéder à ce type d’informations et aussi d’échanger entre les différents intervenants tunisiens et italiens dans les domaines météorologiques et océaniques, a indiqué le Directeur général de l’INM, Ahmed Hmam.

Intervenant vendredi lors de la rencontre de clôture du projet NETTUNIT, Hmam a précisé que ces informations disponibles sur une plateforme informatique conçue par la partie italienne, aide à minimiser les effets néfastes des éventuels incidents environnementaux.

D’après ses dires, “les résultats de la coopération entre les services tunisiens et italiens dans le cadre de ce projet sont considérablement pratiques et utiles”.

Les stations permanentes et mobiles destinées à mesurer la pollution atmosphérique, notamment les gaz les plus toxiques et indésirables pour la santé humaine ont été acquis dans le cadre du projet “NETTUNIT”.

“Les données de ces stations vont servir, entre autres, à valider les résultats du modèle de prévision de la pollution atmosphérique ou à faire des campagnes de mesure et des études en cas de nécessité”, a-t-il ajouté.

Géré par l’INM, ce projet a constitué un travail de synergie entre les différentes institutions qui interviennent en cas d’accident de pollution marine ou atmosphérique, notamment l’hôpital Abdrrahmen Mami de l’Ariana (HAMA), le Centre de recherche en numérique de Sfax (CRNS), ainsi que trois partenaires italiens, à savoir le Centre national de recherche (CNR IFT-ICAR), l’Autorité provinciale de la santé de Caltanissetta (ASP-CL), et l’Entreprise intelligence pour l’environnement et la sécurité solutions (IES).

Le directeur de la recherche et de développement à l’INM, Hatem Baccour a souligné, pour sa part, l’importance de développer davantage au sein de l’institut, l’activité de la prévision et d’alerte liées à la pollution atmosphérique et marine et à nouer des liens dans le cadre de la coopération avec les institutions nationales et internationales spécialisées dans ces domaines.

Le responsable a également mis l’accent sur les acquis retenus par l’INM, notamment en termes d’outils de modélisation permettant de faire face et de prévoir, éventuellement, les accidents de la pollution atmosphérique et marine.

Il a rappelé à cet égard que la pollution et le transfert des polluants (l’air et la mer) sont fortement corrélés avec les paramètres météorologiques.

Doté d’un budget de 1 066 000 euros, financé à hauteur 86% par l’Union européenne, ce projet s’inscrit dans le cade de l’instrument européen de voisinage et son programme de coopération transfrontalière.

L’objectif du programme est de promouvoir la coopération entre les Etats membres de l’UE et les pays du voisinage européen.

L’ensemble de la zone côtière tuniso- italienne représente un site sensible face à une éventuelle pollution, et notamment la frange littorale qui est constituée de réserves naturelles, des zones de reproduction des espèces marine, d’activité de pêche, d’activité touristiques et industrielles, des espaces d’exploitation portuaire.