Les participants à la journée scientifique sur la valorisation des phosphogypses ayant pour thème “comportement mécanique des briques de phospohogypse non cuites utilisées comme matériau de construction” qui a eu lieu jeudi, à Gafsa ont recommandé de réviser le cadre juridique tunisien régissant cette substance en la retirant de la liste des substances dangereuses et en la considérant comme une substance productive.

Lors de cette journée scientifique organisée conjointement par les ministères de l’industrie, de l’énergie, et des mines, de l’environnement et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, en collaboration avec, des chercheurs universitaires et divers acteurs économiques et avec le soutien de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et de l’ambassade Britannique à Tunis, les participants ont souligné la nécessité de sensibiliser davantage toutes les parties prenantes sur l’importance de valoriser le phosphogypse et d’initier son exploitation et sa valorisation dans plusieurs domaines.

Ces recommandations font suite aux conclusions mises en place par un comité scientifique formé avec la participation de tous les intervenants dans ce domaine, qui a révélé que les expériences scientifiques, industrielles et des laboratoires en Tunisie, ont démontré la possibilité de valoriser les phosphogypes dans de nombreux domaines, surtout dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, des matériaux de construction et de l’infrastructure routière, montrant les perspectives prometteuses, en particulier la valorisation économique et environnementale de cette substance.

Dans le même contexte, le Comité a souligné que la proportion de métaux lourds et d’éléments radioactifs contenus dans les phosphogypses tunisiens était relativement faible, s’appuyant sur des critères et des limites de risques fixées par les législations internationales en vigueur et celles adoptées par les recherches scientifiques.

La Tunisie est le seul pays à avoir classé les phosphogypses comme substance dangereuse contrairement aux autres pays.
La journée scientifique a permis de formuler une approche participative, en coordination avec les chercheurs, les universitaires et les ministères et structures concernées, pour le classement des phosphogypses, avec la possibilité de les valoriser à l’effet du développement tout en préservant l’environnement.

La Journée d’information a également examiné le thème des phosphogypses avec des professionnels dans le domaine juridique et technique afin de prendre connaissance des expériences mondiales et de la gestion de cette substance avec leur valorisation dans de nombreux pays.