Les travaux du congrès pluridisciplinaire et international intitulé ” Illustrer la langue arabe en Tunisie dans la dynamique de l’interlangue ” ont démarré jeudi, à Tunis, au siège de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et la science (ALECSO)

Ce congrès qui se poursuivra jusqu’au 9 décembre courant a été organisé à l’initiative de l’association ” Forum de Carthage ” avec la participation d’étudiants, de chercheurs et de spécialistes tunisiens, arabes et étrangers.

Dans leurs interventions, les spécialistes de la langue arabe ont proposé un certain nombre de mécanismes en vue de réconcilier la langue arabe avec ses usagers et de redonner à cette langue la place qui lui sied à l’échelle mondiale, signalant le déclin des performances des apprenants et des usagers en ce qui concerne la maîtrise de la langue arabe à l’écrit et à l’oral.

Ils ont appelé à la nécessité de mettre en place de nouveaux mécanismes pour inciter à la lecture en arabe, outre l’utilisation de cette langue dans les domaines professionnel (rapports, correspondances, annonces, infos..) le rétablissement des épreuves orales dans les examens et les concours et l’incitation à l’utilisation de la langue arabe dans la rédaction des rapports, des correspondance et des informations.

Lotfi Debbich, professeur spécialisé en langue, littérature et civilisation arabes à la Faculté des sciences humaines et sociales 9 avril à Tunis, a souligné l’importance d’assouplir les règles de la langue arabe, de faciliter ses usages et à promouvoir la langue arabe à travers l’ouverture aux autres langues afin qu’elle soit en phase avec l’ère du temps.

Il a recommandé l’enseignement de ” l’arabe de spécialisation ” à travers la contribution d’équipes scientifiques pour faire émerger une langue arabe spécialisée dans les technologies, le droit, la médecine, la pharmacie et la chimie.

Pour sa part, le secrétaire général des académies scientifiques et linguistiques officielles des pays arabes, Abdelhamid Madkour, a qualifié les savants arabes contemporains de ” guérisseurs de la langue arabe “, appelant à redoubler d’efforts pour sauvegarder la langue arabe et assurer son rayonnement.

De son côté, le directeur général de l’Inspection générale de la pédagogie de l’éducation au ministère de l’Education, Khemais Bouali, a affirmé que le problème du déclin du niveau des élèves en langues ne se limite pas à la Tunisie ou au monde arabe, mais constitue plutôt un phénomène mondial lié au développement rapide des technologies de communication, notamment des réseaux sociaux.

Il a souligné que le ministère de l’Education s’emploie à travers ses interventions, selon différentes approches, à lutter contre le problème de la baisse du niveau des élèves en langues, notamment en langue arabe et à trouver des solutions à cette question.

Ce congrès est organisé par l’Association Forum de Carthage en partenariat avec l’ALECSO, l’Université de Tunis, le Centre d’études et de recherches économiques et sociales (CERES) avec le soutien de la Fondation de Tunisie pour le Développement.

Ont pris part à cette rencontre des représentants d’organisations internationales, des enseignants-chercheurs des universités tunisiennes algériennes, marocaines, françaises, italiennes et serbes et des didacticiens de la langue arabe ainsi que des inspecteurs de l’enseignement primaire et secondaire.