Au cours d’une journée d’étude sur le PLF 2024 tenue, mercredi, à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), l’universitaire Abdelkader Boudriga a rappelé que les projets de lois de finances viennent compléter les politiques et les orientations économiques. Ces lois devront se baser sur quatre axes majeurs à savoir les équilibres financiers, la préservation de la stabilité des prix, la justice sociale et le maintien de la paix sociale.

Dans le même contexte, il a souligné que les lois financières doivent répondre aux plus importantes questions liées à l’absence d’une évaluation complète de la portée des mesures dans le cadre des lois financières précédentes et d’un audit de leur viabilité économique. Les mesures contenues dans le PLF 2024 malgré leur importance, elles restent insuffisantes pour impulser les investissements, a-t-il indiqué, exprimant ses inquiétudes au sujet de l’adoption d’une ligne de financement de 20 millions de dinars pour soutenir les PME. Pour Boudriga, ce montant qui reste dérisoire, n’a pas donné de messages forts pour stimuler l’investissement privé.

Evoquant la controverse liée aux énormes profits réalisés par certains secteurs et la nécessité de leur imposer plus d’impôts, il a souligné que les secteurs réussis ne peuvent pas être sanctionnés. Il faut juste réorienter les impôts, a-t-il fait savoir, recommandant de soumettre la question à un débat sérieux. Au cours du débat, un certain nombre de députés ont souligné l’importance de lutter contre l’économie parallèle et d’adopter des mesures importantes pour l’intégrer dans l’économie réelle.