Des docteurs tunisiens dans différentes spécialités ont estimé, mardi 7 mars 2023, que la commission d’évaluation des dossiers de candidatures au concours en sciences de l’éducation et de pédagogie session 2019, lancé en 2022, n’est pas intègre et compte des soupçons de corruption.

Lors d’une conférence de presse organisée par des candidats non admis à ce concours, Amel Ftina, docteure en langue française, a lancé un appel au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Boukthir, et au président de la République, Kaïs Saïed, pour annuler les résultats de ce concours et le réorganiser conformément à la loi.

Cet appel intervient suite à la constatation de dépassements notamment après le refus d’accès à l’information pour s’informer de la grille d’évaluation. Ftina accuse le ministère de tutelle de ne pas avoir mis en place un mécanisme de contrôle de commission qui a publié les résultats avec une signature du ministre.

Pour sa part, le Dr Abderrahim Khlifi a souligné notamment que la composition de la commission est déséquilibrée estimant que de telle infraction porte atteinte à la crédibilité de la recherche scientifique et des examens.

Le directeur des examens et des concours universitaires au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Nassim Mensi, a pour sa part confirmé dans un entretien téléphonique, que ces accusations à l’encontre de la commission sont des propos sans fondements sauf en cas de présentation de documents justificatifs. Le tribunal administratif va trancher dans cette affaire, a-t-il soutenu.

La grille d’évaluation adoptée par la commission a été présentée au ministère, a-t-il expliqué, rappelant que la commission a adopté un classement général pour les 50 candidats et le recrutement de 21. La commission a le droit d’adopter un classement général ou selon la spécialité et cette mesure est utilisée par plusieurs commissions, a encore noté la même source.