Des agents et cadres de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) se sont rassemblés, lundi 24 janvier 2022, devant le siège de l’instance à Tunis pour réclamer la régularisation de leur situation professionnelle et le renouvellement systématique de leurs contrats qui ont expiré en décembre 2021.

Pour rappel, les activités de l’Instance ont été gelées en août 2021 par décret présidentiel.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Adel Laâbidi, membre de l’INLUCC, a indiqué que les contrats de 150 employés de l’Instance ont pris fin le 31 décembre 2021. Ceux-ci travaillent depuis 2016 avec des contrats à durée déterminées (CDD) et leur avenir est désormais incertain, s’inquiète-t-il, précisant qu’ils sont constamment en contact avec le directeur administratif et financier de l’INLUCC lequel ne leur fournit pas de réponse satisfaisante.

Selon Laâbidi, le directeur administratif et financier a envoyé plusieurs correspondances aux services de la présidence du gouvernement, qui sont restées lettres mortes.

Une réunion a, par ailleurs, eu lieu entre des employés et le chargé des dossiers sociaux au sein de la présidence du gouvernement. Aucune réponse sur le renouvellement de leurs contrats n’a été obtenue, a-t-il encore précisé, ajoutant que les employés des 17 sièges de l’Instance n’ont pas reçu, à ce jour, leur salaire du mois de janvier.

Laâbidi rappelle qu’aucune décision de fermeture de l’INLUCC n’a pourtant été annoncée. Cependant, une décision a été prise le 20 août 2021 pour évacuer le personnel du siège central de la capitale, tandis que les sièges régionaux ont poursuivi leurs activités jusqu’au 31 décembre.

A l’expiration des contrats de travail, tous les sièges de l’instance ont fermé.

Le 20 août, les forces de l’ordre avaient procédé à l’évacuation et la fermeture du siège de l’Instance nationale de lutte contre la corruption aux Berges du Lac et des locaux de l’Instance au Belvédère (Tunis).

Le président Kaïs Saïed a émis le même jour un décret présidentiel portant révocation du secrétaire général de l’INLUCC, Anouar Ben Hassen.