L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) a dernièrement annoncé avoir créé une instance technique nationale regroupant des représentants de l’Union et des experts économiques et juridiques, pour préparer et présenter un projet de mise en place d’un “Conseil supérieur de la souveraineté alimentaire” conformément à la proposition examinée par les dirigeants de l’Union et le président de la République lors de sa campagne électorale.

L’organisation agricole affirmé, dans un communiqué publié jeudi 12 août 2021, qu’elle n’assume aucune responsabilité en ce qui concerne la hausse des prix des produits agricoles et de pêche, considérant que “le citoyen devient une victime des lobbys dominant les circuits de distribution contre l’affaiblissement des structures de contrôle dans l’application de la loi”.

Elle accuse le ministère de l’Industrie d’être responsable des conséquences néfastes des récentes augmentations des prix des engrais agricoles, considérant que “cette augmentation représente une tentative pour tenir pour responsables les agriculteurs des résultats des échecs des politiques dans la gestion du dossier du phosphate au cours des années précédentes”.

L’UTAP explique son refus de considérer les agriculteurs comme un fonds de compensation des pertes du Groupe chimique, appelant à annuler l’augmentation des prix des engrais agricoles, tout en instituant de nouveaux prix à moindre niveau que celui de la saison dernière, afin de soutenir les agriculteurs qui ont subi des pertes cette année à cause de l’indisponibilité des engrais.

Elle a rappelé que le ministère de l’Agriculture requiert en urgence la désignation d’un ministre surtout avec l’approche de la nouvelle saison céréalière, dans un contexte marqué par l’absence d’une vision claire pour l’agriculteur en ce qui concerne les préparatifs du ministère à la nouvelle saison de point de vue finances, semences et engrais.

Elle a avoué qu’elle a été exclue à maintes fois par la commission nationale de l’importation, en raison de sa position de refus d’importer des produits agricoles et de sa conviction que l’importation représente ” l’ennemie ” de l’économie et une porte ” de faillite ” pour les agriculteurs.

L’organisation agricole revendique, à cet effet, son droit à être un membre permanent dans la commission nationale de l’importation et un partenaire effectif dans la prise de décision, selon le communiqué.