Avec une progression de 31 places, la Tunisie se classe à 45ème sur 192 pays, selon l’Indice Global de Cybersécurité (Global Cybersecurity Index) “GCI 2020” publié mardi 29 juin 2021 par l’Union internationale des télécommunications (UIT). En 2018, la Tunisie occupait le 76e rang mondial.

En Afrique et dans le monde arabe, la Tunisie se classe, respectivement, 5e et 6e, alors qu’elle occupait les 8e et 9e rang dans le rapport 2018.

L’indice évalue cinq piliers de la cybersécurité dans chaque pays, à savoir les mesures légales, les mesures techniques, les mesures organisationnelles, les mesures de renforcement des capacités et les mesures de coopération.

Top 5 mondial

Pour GCI 2020, les Etats-Unis d’Amérique occupent la première place, suivis du Royaume-Uni et de l’Arabie Saoudite (2e rang ex aequo), l’Estonie (3e), la Corée du Sud, Singapour et l’Espagne (4e), la Russie, les Emirats arabes unis et la Malaisie (5e).

Top 5 arabe

A l’échelle arabe, le top 5 est dominé par l’Arabie Saoudite (2e rang mondial), suivie par les Emirats arabes unis (5e rang mondial), Oman (21e rang mondial), l’Egypte (23e rang mondial) et le Qatar (27e rang mondial).

Top 5 africain

Le top 5 africain est constitué de l’Ile Maurice (17e rang mondial), l’Egypte (23e rang mondial), la Tanzanie (37e rang mondial), le Ghana (43e rang mondial) et la Tunisie (45e rang mondial). Le dernier rang du classement est partagé par la Micronésie, le Vatican et le Yémen (182e).

Nécessité d’une approche interdisciplinaire et holistique

Selon ce rapport, l’une des leçons à tirer de la pandémie de Covid-19 est que les problèmes d’action collective comme la santé ou la cybersécurité doivent être abordés selon une approche interdisciplinaire et holistique basée sur la coopération et l’entraide internationales.

Le rapport recommande, ainsi, aux pays désireux d’améliorer leur performances en matière de cybersécurité de procéder à des évaluations régulières de leurs engagements en matière de cybersécurité, de poursuivre la mise en place et le développement des CIRT nationaux (équipes d’intervention en cas d’incident informatique) et de mettre régulièrement à jour les stratégies nationales de cybersécurité avec des plans de mise en œuvre clairs.

Une inclusion des femmes et des jeunes

Il recommande, par ailleurs, de veiller à l’inclusion en particulier des groupes sous-représentés tels que les femmes et les jeunes, au sein de la main-d’œuvre spécialisée en cybersécurité, de participer régulièrement, aux événements internationaux dédiés à ce thème pour partager les bonnes pratiques et améliorer les capacités d’intervention.

Nécessité d’améliorer la capacité de cybersécurité des TPE…

L’UIT estime, en outre, nécessaire dans son rapport d’améliorer la capacité de cybersécurité des micro, petites et moyennes entreprises et de garantir l’engagement régulier de toutes les parties prenantes concernées par la cybersécurité, y compris le secteur privé, les universités et la société civile.

L’Indice Global de Cybersécurité (Global Cybersecurity Index (GCI) a été lancé pour la première fois en 2015 par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) pour mesurer l’engagement de 193 Etats Membres de l’UIT et la Palestine en matière de cybersécurité, les aider à identifier les lacunes et les domaines d’amélioration et les encourager à agir.