La France souhaite que la Tunisie puisse réadmettre ses ressortissants se trouvant en situation irrégulière, en particulier “ceux qui représentent une menace sécuritaire”. C’est ce qu’a déclaré l’ambassadeur de France en Tunisie, André Parant, lors d’une conférence tenue mardi 22 juin 2021, pour évoquer le bilan du 3ème Haut Conseil de Coopération et les perspectives des relations franco-tunisiennes. Il estime que le retour de ces ressortissants tunisiens à leur pays ” n’est en aucun cas un sujet de crispation majeure avec les autorités tunisiennes “.

Interrogé sur la question migratoire et la mobilité entre la Tunisie et la France,  l’ambassadeur a assuré que le dialogue reste le cadre idoine pour trouver des solutions concernant ce dossier.

Pour ce qui est de la mobilité, le diplomate indique que la France n’a aucunement la volonté d’empêcher les Tunisiens de se rendre sur son territoire ou de limiter leurs circulations. ” Seule la migration illégale nous pose problème. Nous souhaitons rester un pays ouvert, notamment pour les étudiants et les jeunes professionnels tunisiens “, souligne-t-il.

Il rappelle d’ailleurs que le nombre d’étudiants tunisiens en France s’élève actuellement à 13 000, soit la 4e nationalité d’étudiants en France, derrière les Chinois, les Marocains et les Algériens.

” Ce que nous attendons de la Tunisie, c’est qu’elle fasse le maximum pour lutter contre la migration irrégulière “, dit-il, soulignant la prédisposition de son pays à aider davantage les autorités tunisiennes afin de mieux contrôler les flux migratoires, au départ de leurs côtes.

” La Tunisie reste le seul pays avec qui nous avons une politique de mobilité aussi ouverte. Nous délivrons annuellement 150 000 visas de circulation par an à ce pays “, a-t-il encore ajouté, précisant que l’activité de délivrance des visas reprendra son cours normal dès que les circonstances sanitaires le permettront.