Le ministre des affaires sociales, Mohamed Trabelsi a appelé mardi à la mise en Å“uvre d’une stratégie nationale pour la lutte contre le travail des enfants, en partenariat avec les structures gouvernementales, la société civile et les partenaires sociaux.

S’exprimant lors d’un atelier organisé par l’organisation internationale du travail (OIT) à l’occasion de la semaine mondiale de lutte contre le travail des enfants (10-17 juin 2021), il a mis en garde contre la hausse significative du nombre des enfants astreints au travail au cours de la dernière période.

Trabelsi a déploré l’absence d’établissements publics aptes à abriter les enfants ayant interrompu leur scolarité, appelant à la nécessité de lutter contre les mentalités rétrogrades, notamment dans les zones rurales à travers une série de mesures dans les secteurs socio-économique et aux plans législatif et de sensibilisation.

De son coté le président du comité de pilotage de la stratégie nationale de lutte contre le travail des enfants, Nébil Ourari a affirmé que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de l’un des chapitres du plan d’action national intitulé “Ensemble contre le travail des enfants en Tunisie”, initié par le ministère des affaires sociales, en collaboration avec le bureau international du travail (2017-2020).

Il a indiqué que les délais d’exécution de ce plan d’action, qui a été bloqué en raison de la pandémie, ont été prorogés jusqu’au mois d’août 2022, ajoutant que le département américain du travail a décidé d’augmenter son budget, qui est passé de 3 millions à 4 millions de dollars.

Le plan d’action national comporte plusieurs activités dont, le parachèvement du cadre législatif et procédural pour la lutte contre le travail des enfants et sa publication, l’élaboration d’une étude sur l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur le travail des enfants (gouvernorat de Sfax et Jendouba), la création d’une plateforme de formation dans le domaine de lutte contre le travail des enfants, et l’appui financier direct aux familles à revenues limitées impactées par la pandémie, selon Ourari.