Une conférence internationale intitulée “Moyens alternatifs pour résoudre les litiges en Tunisie et dans le monde” s’est tenue pendant trois jours, du 19 au 21 mars courant, à Monastir, à l’initiative de l’Association nationale des avocats, présidée par Maher Somaï.

Ont pris part à la conférence des experts tunisiens, suisses et français, spécialisés dans la résolution alternative des litiges, en présence de plus de 130 avocats venant des différents gouvernorats, a indiqué, dimanche, le président de l’association, Maher Somaï.

Les principales recommandations issues de la conférence sont axées sur la nécessité de mettre en place un arbitrage d’urgence, qui aura de considérables conséquences sur l’économie nationale, de réexaminer les textes juridiques relatifs à la médiation, l’arbitrage et la réconciliation afin qu’ils soient adaptés à l’époque et de réviser le code d’arbitrage, a déclaré Maher Somaï à l’agence TAP.

Parmi les recommandations aussi, a-t-il dit, la nécessité d’Å“uvrer à la diffusion de la culture des moyens alternatifs pour résoudre les litiges des citoyens en Tunisie, la numérisation du travail dans les tribunaux et le développement du système de l’enseignement supérieur.

Cette conférence s’inscrit dans le cadre des efforts de l’association pour consacrer la spécialisation dans la formation de l’avocat, a ajouté le président de l’association.

“L’association formera un groupe d’avocats pour l’obtention d’un diplôme accrédité en arbitrage et reconnu à l’échelle internationale et ce, dans le cadre d’un accord de partenariat signé avec le Centre de Conciliation et d’Arbitrage de Tunis”, a-t-il mis en avant.

Selon Maher Somai, la médiation, l’arbitrage et la conciliation sont des moyens alternatifs pour résoudre les litiges qui sont adoptés dans nombre de pays à travers “l’arbitrage électronique”.

De son côté, le président du Centre de Conciliation et d’Arbitrage de Tunis, Nabil Abdellatif, a expliqué que la diffusion de la culture de conciliation et d’arbitrage en Tunisie est de nature à aider la justice tunisienne à régler les litiges dans les domaines civils et commerciaux.

Abdellatif a déclaré à la TAP que “la diffusion de la culture de conciliation et d’arbitrage dans les transactions économiques attirerait une forte demande vu que les procédures sont extrêmement rapides en jugement et leur exécution est efficace”. Cela représente la requête des investisseurs locaux et étrangers, a-t-il souligné.