A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, l’Association tunisienne de prévention positive “ATP+” tire la sonnette d’alarme et dénonce l’augmentation démesurée du nombre de femmes vivant avec le VIH/Sida et souligne l’absence du préservatif féminin à l’échelle nationale.

Dans un communiqué publié mardi, l’association se dit choquée par les chiffres alarmants révélés par les études et les rapports internationaux et nationaux et souligne que la solidarité mondiale et la responsabilité partagée sont la réponse pour vaincre le VIH/sida.

Aujourd’hui, les données affirment qu’à l’échelle internationale il y a 39,9 millions de personnes vivant avec le VIH et que le nombre des décès a atteint les 770.000 personnes en 2019. Quant à l’échelle nationale, le ministère de la santé, suite au rapport annuel de l’ONU SIDA, annonce une estimation de 6.466 personnes porteuses du virus VIH ; seuls 1303 sont au courant et sous traitement dont 745 hommes, 524 femmes et 34 enfants, lit-on dans le communiqué.

” 5163 est le chiffre des personnes ayant le VIH sans le savoir ! Etre contaminé par un virus, risquer sa vie et celle des personnes qu’on aime, sans le savoir et sans le vouloir, avoir peur de l’autre, être terrifié du contact sont des situations vécues par des milliers de personnes cette année durant la crise Covid19, mais également vécues par les personnes porteuses et vivantes avec le VIH depuis plusieurs années “, déclare Mme Souhaila Ben Saïd, présidente de l’association ATP+.

En outre, l’association accuse le manque frappant des fonds et signale des difficultés excessives d’accès vécus par les Personnes vivant avec le VIH aux 3 moyens fondamentaux de lutte contre le virus ; l’accès au traitement, l’accès aux services et l’accès à la prévention.

ATP+ rappelle que l’amélioration de la qualité de vie des PV VIH en Tunisie est dépendante de certaines demandes inéluctables comme La décentralisation et la diversification des services sur tout le territoire tunisien, et l’amélioration de leur qualité.

Il s’agit également d’abolir toutes les lois punitives et de mettre en place une stratégie fiable pour mettre fin à toutes les formes de stigmatisation et de discrimination en particulier en milieu de soin.

L’association souligne également la nécessité d’adopter la prophylaxie préexposition, le traitement post-exposition et le dépistage communautaire comme armes fiables du combat contre le virus.

Par ailleurs, l’association annonce l’organisation de la 2ème édition de l’école de décembre du 1er au 27 de ce mois. Un dépistage est assuré tous les jours de 10h à 19h dans son centre d’accueil à Tunis.