Il est temps de travailler sur un programme ambitieux et rassembleur qui place le citoyen au cœur de l’opération de développement, a déclaré samedi le chef du gouvernement Hichem Mechichi devant le parlement. Nous sommes pour un développement solidaire et intégré avec l’Etat comme locomotive et l’unité comme slogan, a-t-il lancé.

Il a appelé députés, acteurs politiques, organisations sociales et professionnelles à adhérer massivement à ce programme. ” Notre gouvernement est celui des solutions et des réalisations “.

Mechichi qui s’exprimait à l’ouverture d’une plénière consacrée au projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2021 a relevé que ce budget doit marquer un changement et un nouveau départ pour le pays. ” Le changement est un choix et peut devenir un destin “, a-t-il estimé.

Et d’ajouter, la Tunisie mène aujourd’hui un combat décisif pour garder l’intérêt de la patrie et de son économie au dessus de tout.

Le gouvernement pose un programme et tend la mais au dialogue constructif, a-t-il- suggéré, se disant confiant en la capacité des Tunisiens à relever les défis multiples.

A ce propos, le chef du gouvernement a souligné l’importance d’avoir des liens de confiance et de raffermir la concertation entre le gouvernement et les différents acteurs sur la scène publique.

Nous avons emprunté une voie longue, mais sure qui garantie le droit de tous les Tunisiens au développement et à une répartition équitable des ressources, a-t-il poursuivi, assurant que l’Etat n’abandonnera pas son rôle social.

Nous sommes tous des citoyens égaux dans ce pays qui refuse de céder au chantage et nous affrontons la violence par la force de la loi, a souligné le chef du gouvernement qui regrette l’attitude de ceux qui cherchent à investir dans les malheurs des Tunisiens.

Il a encore tenu à rassurer que son gouvernement a choisi la recherche des solutions plutôt que la création des problèmes. Il a critiqué le manque de stabilité politique qui complique une situation économique et sociale déjà complexe et qui s’est davantage aggravée par la pandémie du coronavirus.

Car il est vrai que la situation sanitaire n‘est pas l’unique crise à laquelle le pays fait face. Il a évoqué, dans ce sens, les difficultés économiques et financières, les problèmes d’ordre sociaux et, aussi, la gestion de la transition démocratique dans le pays.

La situation économique et sociale n’est pas le résultat de la pandémie, a-t-il relevé. C’est la conséquence de choix politiques accumulés pendant des années et dont nous sommes tous responsables, estime Hichem Mechichi sur ce point.

Sur les mouvements sociaux dans certaines régions, Mechichi, considère que le seul traitement sécuritaire est une
pratique révolue. Il a mis en avant des priorités et une approche de développement conçues par les habitants des régions eux-mêmes, en coordination avec le pouvoir central, les autorités régionales et locales et les composantes de la société civiles.