La Poste tunisienne a précisé, samedi 26 septembre, que l’affaire des transferts d’argent à l’étranger via le réseau Western Union, dont le jugement a été prononcé le 23 septembre 2020 par le Tribunal de première instance de Tunis, la condamnant à une amende de 651,5 millions de dinars, et son ancien PDG et représentant légal, Moez Chakchouk, à une amende de 130,3 millions de dinars, est liée à son activité en tant que personne morale et n’est nullement liée à la personne de son ancien PDG.

La Poste rappelle que l’affaire a été portée devant la justice suite à une opération de contrôle effectuée par les services de la Banque centrale de Tunisie sur les transferts d’argent à l’étranger réalisés par la Poste tunisienne durant la période 2012-2016.

Elle souligne avoir apporté tous les éclaircissements et les clarifications nécessaires aux services de la Banque centrale de Tunisie et s’est engagée suite à ce contrôle dans un processus de réformes qui a apporté les mesures correctives nécessaires, dont notamment l’ouverture de l’activité de transfert d’argent par la Poste Tunisienne à la concurrence, en modifiant la convention liant la Poste à Western Union et particulièrement la suppression de la clause qui accordait l’exclusivité de l’activité de transfert d’argent à ladite institution.

La Poste a également procédé à la suppression du privilège relatif aux transferts d’argent accordé aux agents et cadres du Fonds africain de développement, à la soumission des opérations de transferts d’argent à l’étranger opérées au titre de la réexportation des devises effectuée par des voyageurs non résidents en Tunisie, à l’autorisation préalable de la Banque centrale de Tunisie.

Parmi les mesures correctives entreprises par la Poste figurent aussi la révision des procédures de réexportation des devises effectuée via le réseau Western Union par des voyageurs non résidents en Tunisie en les soumettant à l’autorisation préalable de la Banque centrale de Tunisie ainsi que la mise en place d’un système d’information développé au sein de la Poste tunisienne pour s’assurer d’une manière continue de la conformité des opérations de transfert.

La Poste précise, en outre, que bien qu’elle ait effectué toutes les mesures correctives et réformes nécessaires, l’affaire de l’infraction à la règlementation de change a été transmise à la douane tunisienne, laquelle à son tour l’a traduite devant la justice.

Dès qu’elle a eu connaissance de l’affaire, la Poste tunisienne déclare s’être chargée de présenter, conformément à la règlementation en vigueur, une demande d’accord amiable aux services de la douane tunisienne.

Elle tient, à ce titre, à rassurer sa clientèle que toutes les opérations de transfert d’argent sont effectuées conformément à la règlementation de change et de commerce extérieur en vigueur.