Initialement prévue ce jeudi 16 juillet 2020, la séance plénière consacrée à l’élection des membres de la Cour constitutionnelle a été levée dans la confusion.

La décision du président de l’ARP de lever la plénière intervient peu après le démarrage des travaux, en raison du refus des députés du Parti destourien libre (PDL) de quitter la tribune consacrée au président du Parlement. Ces derniers ont scandé le slogan “non au terrorisme au Parlement”.

Rached Ghannouchi a tenu Moussi et les députés de son bloc pour responsables de ce blocage.

Des altercations ont éclaté entre les députés d’Ennahdha et du PDL juste après la levée de la séance plénière, initialement prévue à 10h.

La députée Nesrine Amari a indiqué que le bureau de l’ARP tiendra une réunion pour examiner le blocage des travaux de la séance plénière.

Dans une déclaration à TAP, Amari a souligné que la réunion du bureau de l’ARP évoquera la possibilité de l’activation de l’article 98 de la Constitution relatif à la démission du chef du gouvernement.

Rappelons que les députés du PDL observent, depuis samedi 11 juillet, un sit-in au siège de l’ARP.

Plus tôt dans la matinée, ils ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation au bâtiment annexe de l’ARP, après une décision de tenir la séance plénière consacrée à l’élection des membres de la cour constitutionnelle dans ce lieu.

La présidente du PDL, Abir Moussi, avait assuré que les députés de son bloc n’accepteront aucune plénière présidée par Rached Ghannouchi. Les députés du PDL avaient occupé, mardi dernier, à l’hémicycle du Bardo, la tribune consacrée au président de l’ARP scandant le slogan “Non au terrorisme au parlement”.