Le déficit mensuel de la balance commerciale énergétique s’est réduit de 8%, à fin avril 2020, pour s’établir à 1923 millions de dinars (MD), et ce, en tenant compte de la redevance du gaz algérien exporté, a annoncé, mercredi, l’Observatoire National de l’Energie et des Mine, dans son rapport sur “la conjoncture énergétique- Avril 2020”.

Le document a fait état, d’une amélioration au niveau du taux d’indépendance énergétique à 48%, fin avril 2020, contre 45% fin avril 2019. Pour rappel, ce taux représente le ratio des ressources d’énergie primaire par la consommation primaire.

Selon l’Observatoire, les exportations des produits énergétiques ont enregistré une diminution en valeur de 46%, pour se situer au niveau de 491 MD. Quant aux importations, elles ont régressé de 19%, à 2414 MD.

Les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont très sensibles à trois facteurs à savoir le taux de change $/DT, qui s’est amélioré de 6% (durant la période avril 2019-avril 2020), le cours du Brent, qui a nettement baissé (65,2 dollars/baril à 42,3 dollars/baril), et les quantités échangées, qui se sont dégradées de 50% courant le mois d’avril 2020.

“Le déficit quantitatif s’est creusé en avril 2020, à cause de la baisse des exportations, étant donné que l’ETAP n’a pas exporté de pétrole durant ce mois, contrairement à avril 2019”. De même, la demande des produits pétroliers a régressé de 17%, à 1,2 Mtep, à la fin des 4 premiers mois de l’année (contre 1,4 Mtep, en 2019) et du gaz naturel de 8%, à 1,4 Mtep.

De ce fait, la répartition de la demande a peu changé en l’espace d’une année, marquée par une légère hausse de la demande du gaz naturel, passant de 52% à fin avril 2019, à 54% à fin avril 2020, au détriment de la demande de produits pétroliers, qui a régressé à 45% (48% en 2019). La demande en électricité primaire demeure stable, ne dépassant pas les 0,6%.

Pour ce qui est de la production nationale de pétrole, elle a régressé de 3%, à 36,4 mille barils/jour, et celle du gaz s’est réduite de 1% à 527 mille tep.

La production a continué d’enregistrer une baisse dans plusieurs champs, à savoir Adam (-30%), Ashtart (-13%), Cherouq (-25%), Hasdrubal (-17%) , El borma (-10%) , Ouedzar (-6%) et Gherib (-17%).

La redevance du gaz algérien a, à son tour, chuté de 34%, à 118 mille tep.