Le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh a déclaré, mardi 12 mai, que son gouvernement ” est un gouvernement d’unité nationale par excellence”, et que “les partis, toutes sensibilités politiques confondues, sont représentés dans la coalition gouvernementale “.

Dans un entretien accordé à France 24, Fakhfakh a souligné l’importance d’élargir les parties composant cette coalition, estimant par ailleurs que le ” consensus ” a prouvé précédemment son efficacité.

Tout en appelant par ailleurs à un rapprochement entre les partis de la coalition, il a affirmé qu’il ne cédera à aucune pression.

En ce sens, Fakhfakh assure que les appels lancés pour la chute du gouvernement et du Parlement “ne font pas peur aux Tunisiens et ne vont pas décourager le gouvernement à entamer des réformes, instaurer la justice sociale et lutter contre la corruption”.

Par ailleurs, il qualifie ses relations avec le président de la République, Kaïs Saïed, d'”excellentes”, vu que “le chef de l’Etat partage avec moi les mêmes valeurs pour la Tunisie et la même volonté pour le changement”.

Quid de la nomination de 12 conseillers ?

En réponse à une question sur les récentes nominations des conseillers au sein de son cabinet, Elyes Fakhfakh a déclaré que la nomination de 12 conseillers (7 techniciens et 5 représentants de la coalition gouvernementale) a pour but de faciliter le travail gouvernemental dans sa relation avec le Parlement et les blocs parlementaires.

Selon lui, ces nominations permettront une meilleure efficacité dans la proposition des législations et la réalisation des réformes.

Secteur des médias…

S’agissant de la polémique autour des privilèges annoncés au profit du secteur des médias, Fakhfakh a précisé que ces privilèges sont soumis à des conditions et qu’ils étaient décidés pour sauver les travailleurs du secteur des médias ainsi que d’autres secteurs touchés par le Covid-19, comme les petits métiers, le tourisme et la culture.

Crise libyenne: la position tunisienne n’a pas varié

Concernant la crise libyenne, le chef du gouvernement a souligné que la position de la Tunisie reste inchangée depuis le début de la crise libyenne. Et de souligner que “nous sommes avec la légalité internationale et avec une solution libyo-libyenne refusant tout projet de division du pays ou une intervention militaire étrangère”.

Diplomatiquement, et à l’instar de ses prédécesseurs, Fakhfakh a promis que son premier voyage officiel à l’étranger sera l’Algérie avec qui la Tunisie entretient de relations historiques profondes.

Francophonie…

Evoquant le Sommet de la Francophonie prévu en Tunisie à la fin de cette année 2020, Fakhfakh a indiqué que les conditions de l’organisation du sommet ont fait l’objet d’un entretien avec le Premier ministre français (Edouard Philippe) il y a deux semaines. “Nous avons examiné la possibilité de retarder la date de la tenue du Sommet au début l’année 2021, en prenant en considération l’évolution de la situation épidémique et sanitaire dans le monde”, a-t-il révélé.