Le ministre du Commerce, Mohamed Msilini, a affirmé que la plupart des produits agricoles sont disponibles sur les marchés et que leurs prix ont connu une régression durant la dernière période, parallèlement aux plans mis en place par le ministère pour encourager l’exportation des produits agricoles, tout en prenant en considération la demande locale.

Dans sa réponse aux questions des députés de la Cellule de crise de l’ARP, le ministre a fait remarquer que la Tunisie traverse actuellement un pic de production agricole, enregistrant ainsi une abondance de l’offre par rapport à la demande.

Il reconnaît toutefois l’augmentation des prix de certains produits, à l’instar des viandes bovines à cause de la fermeture des marchés de bétail, affirmant que le ministère envisage le recours à l’importation de petites quantités pour réguler le marché.

Au sujet du contrôle économique, le ministre a regretté le faible nombre de contrôleurs (752 seulement), affirmant l’importance des opérations de contrôle dans la protection du consommateur et le contrôle des marchés.

Il a, par ailleurs, indiqué que les équipes de contrôle économique ont effectué, du 1er mars au 20 avril 2020, près de 52 000 opérations de contrôle qui ont permis la saisie de 1 267 tonnes de semoule et d’émettre 78 décisions d’interdiction d’approvisionnement et 55 décisions de fermeture de locaux commerciaux.

Nécessité de numériser les entrepôts de stockage

Il a, à ce titre, souligné l’importance de numériser les entrepôts de stockage et les circuits de distribution pour lutter contre les pratiques spéculatives faisant savoir que le ministère annoncera bientôt, un projet de numérisation des circuits de distribution et des marchés.

En ce qui concerne le surplus de production de pommes de terre, le ministre a indiqué que le ministère a mis en place un plan de stockage de 40 mille tonnes, dans le cadre d’un programme d’un coût de l’ordre de 7,2 millions de dinars, visant à absorber tout l’excédent de production, à constituer un stock stratégique et à préserver la production nationale.

Selon lui, le ministère intervient en cas de nécessité pour fixer les marges bénéficiaires et les prix, à l’instar de ce qui a été fait pour les masques de prévention du coronavirus, mais aussi pour contrôler les prix au niveau des marchés.

Il a, en outre, évoqué la poursuite de l’activité d’exportation du surplus des produits agricoles par voie maritime vers la Libye et l’Algérie, soulignant que le gouvernement est en train d’examiner la possibilité d’exporter par voie aérienne vers les pays de Golfe, en essayant de trouver des solutions à la montée des coûts du transport aérien.