L’intégrité, la compétence, l’impartialité et l’indépendance politique sont les critères que le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh, doit prendre en considération pour choisir le prochain ministre de la justice, a indiqué Anas Hmadi, président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT).

En marge de la 1ere conférence nationale de l’AMT qui se tient, à Hammamet, sous le thème “Les peines alternatives en Tunisie”, Hmadi a souligné la nécessité de choisir, à la tête du département de la justice, une personnalité qui connait ses dossiers et connue pour sa défense de l’indépendance de la magistrature.

Le prochain ministre de la justice doit être favorable au travail participatif, respecter les institutions de l’Etat et le Conseil supérieur de la magistrature, a-t-il ajouté.

Il doit également avoir un passé irréprochable, a souligné le président de l’AMT.

S’agissant de la possibilité de nommer une personnalité politique à la tête du département de la justice, Hmadi a affirmé que si l’une des compétences des partis politiques remplit les critères cités, “elle sera la bienvenue”.

Hmadi a par ailleurs déploré le manque d’engagement de Habib Jemli en faveur des critères définis par l’association pour la désignation d’un ministre à la tête du département de la justice. Dans le gouvernement Jemli, qui n’a pas obtenu la confiance du parlement, ce choix a été fait selon “la politique de quotas et d’allégeance partisane”, s’est-t-il indigné.