En 2019, le gouvernement a décidé l’arrêt immédiat, à Sfax, de l’activité de la Société industrielle d’acide phosphorique et d’engrais (SIAPE), unité de production du triple super phosphate (TSP) exploitée par le Groupe chimique tunisien (GCT).

Cette décision fait suite aux résultats des visites de contrôle effectuées par les services de la Direction de la salubrité au ministère à l’unité précitée, le 14 novembre 2018 et le 18 juillet 2019.

Ces visites s’inscrivent dans le cadre du suivi de l’exécution de la décision prise par le gouvernement, les 20 et 21 avril 2017, relative au démontage des unités polluantes à Sfax, tout en assurant la rénovation des sites.

A noter que la fermeture de cette unité a eu lieu sans plan social. Les postes d’emploi seront maintenus ainsi que les avantages accordés.

Néanmoins, la fermeture définitive, le 7 août dernier, de l’unité polluante de la production du Triple Super Phosphate (TSP), relevant de la société industrielle d’acide phosphorique et d’engrais (SIAPE) a eu deux effets collatéraux.

Le premier concerne la société tuniso-indienne des engrais (Tifert). Selon son PDG, Houcine Miri, la décision du gouvernement de fermer l’usine SIAPE a généré, dans une première étape, la suspension de travail de la société, depuis  un mois et risque de provoquer, dans les jours qui viennent sa fermeture.

D’après lui, les ouvriers du Groupe chimique dont relève la SIAPE refusent de rendre des services vitaux pour l’entreprise. Cette situation, si elle se poursuit, pourrait aggraver celle de TIFERT.

Le second porte sur la pénurie d’engrais générée par la fermeture de la SIAPE. En cause, l’arrêt de production par la SIAPE de deux engrais le phosphate super 45 et le phosphate de diammonium (DAP), produits utilisés au mois de novembre de chaque année par les céréaliers pour ensemencer leurs champs.

Les besoins pour l’année 2019 sont estimés à 50 mille tonnes pour le super phosphate 45 et à 80 mille tonnes pour le DAP.

A noter que certaines parties de la société civile sont sceptiques quant à la fermeture de la SIAPE. Elles estiment que tant que la cheminée du site n’est pas démontée, tous les scénarios de reprise de la production sont possibles.

Selon les projections de la société civile de Sfax, les 210 hectares du site accueilleront notamment un technopôle, un centre de recherche, une zone verte et un centre sportif.

ABS