C’est une grande réalisation que de sortir de la liste grise du Gafi en un temps record, ont déclaré tour à tour Marouane El Abassi, Mohamed Karim Jamoussi et Ridha Chalghoum, respectivement gouverneur de la BCT, ministre de la Justice et ministre des Finances, lors de la conférence de presse organisée vendredi 25 octobre à propos de toutes les phases des négociations menées de mains de maîtres entre les équipes tunisiennes et leurs vis-à-vis au GAFI (Groupe d’action financière).

Le débat avec les journalistes a été l’occasion de mettre en lumière les décisions et les actions entreprises par le gouvernement tunisien pour faire sortir notre pays de la liste grise du GAFI. La Tunisie a rapidement réussi à satisfaire aux exigences de cet organisme intergouvernemental dont le rôle est la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les autres menaces liées pour l’intégrité du système financier international.

«Nous voulons être plus transparents que transparents pour ramener des investissements pérennes et confirmés chez nous. La transparence réglementaire et légale est la garante du rétablissement de la confiance à tous les niveaux au national et à l’international » a assuré Marouane Al Abassi approuvant une déclaration du ministre des Finances allant dans le même sens.

Il a fallu 17 mois pour rétablir les choses dans l’ordre (Voir dans communiqué les phases des négociations et des réunions), un délai relativement court et preuve si l’on veut de la promptitude de la Tunisie à réagir aux impératifs internationaux dans le respect de ses intérêts et du souci de correspondre aux standards universels mis en place par le GAFI pour la promotion des mesures législatives, réglementaires et opérationnelles visant à lutter contre les fléaux qui menacent la paix mondiale et les économies de tous les pays depuis les plus développés jusqu’aux moins avancés.

En Tunisie, administrations publiques, en premier la présidence du gouvernement, ministère de Finances et ministère de la Justice ont travaillé en étroite collaboration avec les services de la BCT et de la CTAF (Commission tunisienne des analyses financières), qui célèbre aujourd’hui son 15ème anniversaire, même pour rétablir l’image d’une Tunisie ébranlée par un classement qui menace son positionnement à l’international et son attractivité, secoue la confiance de ses partenaires et porte atteinte à son image.

Parmi les mesures prises par l’administration tunisienne et l’une des plus édifiantes, celle du bénéficiaire effectif qui désigne «la ou les personnes physiques qui en dernier lieu possèdent ou contrôlent un client et/ou la personne physique pour le compte de laquelle une opération est effectuée. Sont également comprises les personnes qui exercent en dernier lieu un contrôle effectif sur une personne morale ou une construction juridique».

Nous y reviendrons dans le détail.

Amel Belhadj Ali