L’expert en économie politique et développement, Jamel Eddine Aouididi, a souligné, jeudi 27 juin 2019, l’impératif de définir des solutions structurelles, scientifiques, administratives et législatives à même de faire face à l’économie parallèle.

Lors d’une conférence sur le thème ” la lutte contre l’économie parallèle, un devoir national et un enjeu stratégique “, Aouididi a décortiqué les réformes à mettre en place, dont le changement du modèle de développement en Tunisie, la réhabilitation des secteurs fondamentaux de l’économie du pays, notamment l’agriculture et la lutte contre la désertification industrielle.

L’expert révèle que la Tunisie a perdu, depuis la signature de l’Accord d’association avec l’Union européenne (UE) en 1995, durant la période 1996-2015, plus de 15 000 sociétés représentant environ 600 000 postes d’emploi.

Il a réitéré, également, l’impératif de concevoir des solutions administratives et législatives, à travers le changement des lois, lesquelles renferment plusieurs défaillances, ce qui a encouragé l’économie parallèle.

De son côté, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane El Abassi, a mis l’accent sur la nécessité de réduire le volume de l’économie parallèle en Tunisie, ajoutant que “jusque là nous ne connaissons pas exactement le volume du marché parallèle par rapport à l’économie formelle du pays”.

Abassi a souligné, aussi, l’impératif de faire face à ce phénomène sur les frontières algériennes et libyennes, ainsi qu’à lutter contre “l’économie criminelle”, en relation avec les contrebandiers et les opérations de blanchiment d’argent, lesquelles menacent sérieusement l’économie tunisienne.