Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous, estime impératif d’opérer un changement sur les programmes scolaires afin de mieux répondre aux nouveaux besoins et aux exigences actuelles.

Dans une déclaration faite aux médias en marge du 13ème congrès du Centre des jeunes dirigeants d’entreprises de Tunisie (CJD) tenu vendredi 12 avril sur le thème ” Libérons notre potentiel “, Khalbous a indiqué que son département œuvre à intégrer graduellement les valeurs de l’innovation, de la prise d’initiative et de la bonne communication, dans le processus de réforme des programmes scolaires.

Il a souligné que l’école tunisienne, bien que techniquement solide, n’est pas au diapason des nouveaux besoins et des exigences actuelles. Le rôle de l’enseignant a subi des mutations majeures, ne se limitant plus à fournir des connaissances, désormais faciles d’accès, mais le dépasse vers un effort d’explication porté par des méthodes d’enseignement innovatrice, a-t-il souligné.

Pour sa part, le président du CJD, Moez Ghali, a souligné que la Tunisie regorge de jeunes à grand potentiel, affirmant qu’il est impératif de conjuguer les efforts pour en tirer profit, au moyen d’une mise à disposition des mesures nécessaires à la réforme des programmes scolaires et à une nouvelle redéfinition de la formation dispensée au cadre éducatif.

De son côté, le chercheur en neurosciences, Idriss Aberkane, a souligné ” la nécessité de libérer le potentiel et les capacités des jeunes, à travers un travail en profondeur sur les mentalités, tranchant avec les préjugés et les fausses croyances qui établissent des liens inexistants entre l’effort et la renonciation à une vie plaisante”, selon ses propos.

Il a expliqué que ” le succès au travail est tributaire d’une formule qui intègre à la fois les facteurs d’intégration active dans la société d’une part, et de la tranquillité d’esprit d’une autre part “, soulignant que l’amour du travail, associé au changement des mentalités, sont des éléments propices à la réalisation de cet objectif.

Le spécialiste a indiqué dans ce sens que ” l’échec ne doit pas constituer une source de honte pour les jeunes, dans la mesure où ces revers sont à mettre sur le compte de l’expérience acquise, et devraient ainsi constituer un apprentissage servant au passage vers un autre palier, inaccessible à tous ceux qui n’avaient au départ, rien tenté “.