Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a appelé, dimanche 31 mars 2019, les Etats arabes à honorer leurs engagements financiers vis-à-vis des Palestiniens pour appuyer le budget de l’Etat dans la conjoncture difficile que vit actuellement la Palestine.

Il a aussi appelé les chefs d’Etat arabes, à l’ouverture du sommet arabe dans la capitale tunisienne, à mettre en œuvre les décisions des sommets arabes précédents relatives à la création d’un réseau financier sécurisé.

La Palestine va faire face à une situation extrêmement difficile, après le désengagement d’Israël de tous les accords depuis Oslo jusqu’à ce jour, a-t-il ajouté. “L’autorité palestinienne sera obligée de prendre des décisions fermes, car le peuple palestinien ne peut plus supporter cette situation”, selon ses propos.

“Le peuple palestinien fait face aux violations de ses droits et à des activités intenses de colonisation et de destruction de son économie de la part d’Israël, qui agit en tant qu’entité au-dessus des lois, en raison du soutien de l’administration américaine”, a encore noté Abbas, évoquant, à ce sujet la récente reconnaissance par Washington de la souveraineté d’Israël sur le plateau syrien de Golan.

Il a appelé les pays du monde, notamment les Etats européens, à reconnaître l’Etat palestinien, précisant que cette mesure ne constitue pas une alternative aux négociations mais permettra de préserver la solution des deux Etats et de renforcer les chances de l’instauration de la paix dans la région.

Le président palestinien a souligné la pertinence de la décision palestinienne relative au gel de tout contact avec l’administration américaine jugée “inapte à chapeauter les négociations de paix”.

“L’autorité palestinienne n’acceptera aucun plan de paix qui ne respecte pas les fondements de la paix et les décisions de la légitimité internationale”, a-t-il dit.

Il a mis en garde contre les tentatives israéliennes visant à inciter certains pays à transférer les sièges de leurs ambassades à El-Qods occupée, estimant que les pays arabes devraient adopter une position ferme face à ces tentatives, d’autant que le sommet arabe de 1980 avait prévu la suspension des relations avec tout Etat qui reconnaît El-Qods comme capitale d’Israël.