Les créances douteuses de la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises (BFPME) s’élèvent depuis sa fondation en 2005 jusqu’à fin octobre 2018, à près de 150 MD, selon le directeur général de la Banque, Labid Zâafrane.

Dans une interview accordée à l’Agence TAP, Zaâfrane a fait savoir que 80% des projets financés par la BFPME souffrent des difficultés financières, alors que 40% des projets ont déclaré la faillite. La banque a financé depuis sa fondation jusqu’à fin octobre 2018, 1610 projets moyennant 450 MD.

Il a expliqué les difficultés multiples auxquellles ont du faire face les nouveaux promoteurs, par l’approbation précipitée de projets à hauts risques, suite à des ” pressions politiques ” exercée par l’ancien régime sur la banque. A cet égard, ” la propagande politique ” faite e par l’ancien régime avant les élections en 2009, pour la création de plus grand nombre de projets dans les régions, a incité la banque à approuver des projets ” sans obtenir des garanties réelles “.

Pour lui, “le financement des projets par la Banque sans obtenir de garanties des porteurs de projets, tels que l’hypothèque foncière et en se contentant de la confiscation des équipements en cas d’échec du projet, a entrainé ” un déséquilibre financier pour la banque “.

L’échec des projets financés, est du également à la sous-estimation du coût réel des projets par les promoteurs; et le recours à des études de marché non réaliste outre le niveau faible des fonds propres.

Les promoteurs ne disposaient pas en outre d’assez de liquidité, pour la gestion des projets, ce qui les a obligé à contracter d’autres crédits pour couvrir les dépenses.

Zaâfrane a en outre souligné” une certaine nonchalance ” dans l’élaboration des études effectives sur le coût réel du projet ce qui a favorisé l’échec.