Les présidents des blocs parlementaires ont plaidé, mardi 2 octobre, en faveur de la finalisation de la mise en place de l’ensemble des institutions de l’Etat, dont la Cour constitutionnelle.

Présent à la séance d’ouverture de la cinquième session parlementaire de la première législative 2014-2019, le président du bloc parlementaire du Mouvement Ennahdha, Noureddine B’hiri, a critiqué le blocage persistant du processus d’installation de la Cour constitutionnelle, mettant l’accent sur la nécessité d’élire un président à la tête de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).

Le député du bloc Al-Horra du Mouvement Machrou Tounes, Hsouna Nasfi, a émis le souhait de voir cette nouvelle session parlementaire marquée par l’installation du reste des institutions de l’Etat et plus particulièrement la Cour constitutionnelle.

Quant au président du bloc parlementaire du Front populaire, Ahmed Seddik, il a regretté que la loi portant création de la Cour constitutionnelle ait été promulguée depuis plus de deux ans sans arriver à son installation.

A ce propos, il a tenu à préciser que l’on ne peut aborder la prochaine échéance électorale sans l’installation de la Cour constitutionnelle.

La finalisation de l’installation de la Cour constitutionnelle doit été placée au cœur des priorités de l’action parlementaire, a pour sa part lancé le président du bloc du Mouvement Nidaa Tounes, Sofiène Toubel, mettant l’accent par la même occasion sur la nécessité d’adopter les projets de loi qui sous-tendent les efforts d’investissement.

Pour le président du bloc “Allégeance à la patrie”, les blocs parlementaires et les partis siégeant au parlementaire assument la totale responsabilité du blocage du processus d’installation de la Cour constitutionnelle.

Sur un autre plan, les députés ont évoqué les pluies torrentielles et les inondations affectées récemment le gouvernement de Nabeul qui, selon Noureddine B’hiri, “vient révéler un grand manquement et dénoncer la corruption qui gangrène le pays”.

A ce propos, B’hiri appelé les différentes parties quels que soient leurs orientations et leurs différends à coopérer ensemble pour pallier les conséquences de ces intempéries.

De son côté, Riadh Jaïdane a salué l’élan de solidarité qui a suivi ces intempéries qui ont frappé le gouvernorat de Nabeul, mettant l’accent sur la nécessité d’ouvrir le dossier de l’infrastructure pour en identifier les insuffisances et les défaillances.

“Les intempéries qui ont frappé le gouvernorat de Nabeul sont venues consacrer une véritable unité nationale”, s’est félicité pour sa part Sofiène Toubel.

Pour le représentant des députés hors-groupes, Fayçal Tebbini, “l’Etat n’était pas présent pour faire face à la catastrophe qui a frappé le gouvernorat de Nabeul”.

“Les inondations qui ont ravagé cette région ne sont pas à cause des grandes quantités de pluies qui se sont abattues sur Nabeul, mais plutôt en raison du manquement de l’Etat à tous les niveaux”, a-t-il tenu à souligner.

A ce propos, il a réclamé l’ouverture d’une enquête pour s’arrêter sur les véritables causes de ce drame.

Sur un autre plan, le député Mustapha Ben Ahmed, président du bloc de la coalition nationale (fraîchement créé), a affirmé l’attachement du groupe parlementaire à la stabilité politique qui, selon lui, “garantit la pérennité et favorise le changement efficace”.

Il a également souligné la nécessité de porter tout l’intérêt nécessaire à la situation économique que connait le pays, mettant l’accent sur l’impératif de prendre toutes les mesures nécessaires pour regagner la confiance des acteurs économiques que ce soient des investisseurs tunisiens ou étrangers.

Ben Ahmed a également souligné l’engagement du bloc de la Coalition politique à tout mettre en œuvre pour soutenir les efforts de lutte contre la corruption qui, a-t-il dit, “paralyse l’administration et affecte significativement l’économie nationale”.

De son côté, le député Salem Labiadh, président du bloc démocrate, a appelé le gouvernement à réviser tous les accords relatifs aux ressources naturelles conformément aux textes de la loi.

“Il s’agit là d’une revendication nationale”, a-t-il lancé, faisant remarquer que “s’il n’y a pas de mobilisation à cet effet, le vol des richesses du peuple va continuer”.