Le président du comité constitutif du Mouvement des démocrates sociaux, Ahmed Khaskhoussi, estime impératif de demeurer à l’écart des polarisations bilatérales, d’œuvrer au service de l’intérêt du pays et de réaliser les aspirations du peuple tunisien en ce moment décisif loin des tiraillements et de la rhétorique populiste qui détournent les gens de leurs véritables préoccupations.

Khaskhoussi, qui s’exprimait dimanche 2 septembre à Tunis à l’ouverture des travaux du premier congrès du mouvement placé sous le signe “Résurrection pour la patrie”, a ajouté que le militantisme politique émane d’un sentiment d’appartenance à la Tunisie et d’un engagement patriotique, d’où la nécessité d’œuvrer en vue de préserver les acquis du pays et de faire preuve d’un sens de responsabilité face à la situation politique et socioéconomique actuelle.

Selon lui, les crises qui ont secoué le pays sont dues à l’accentuation des conflits politiques depuis les élections de 2011 entre des partis dont les tendances sont proches de forces régionales et internationales et qui ne prennent pas en compte l’intérêt national, outre l’aggravation de la crise économique suite à l’effondrement des finances publiques, le déficit de la balance commerciale et l’échec du modèle de développement.

Khaskhoussi a, également, évoqué les graves crises sociales que connaît le pays, entre autres la hausse du chômage, l’affaiblissement de la classe moyenne, l’accroissement des disparités régionales et l’aggravation des problèmes de logement et de santé en l’absence de solutions sérieuses aux problèmes en suspens, ce qui a contribué, selon lui, à la monté des mouvements de protestation sociale.

Il souligne que “la création d’un nouveau parti issu du mouvement des démocrates socialistes a été dicté par le fait que le pays a besoin d’un parti national attaché au régime républicain et à la souveraineté nationale, un parti qui joue un rôle actif dans l’équilibre politique et dans le rassemblement des partis sociaux-démocrates dans un front électoral effectif et efficace”.

Le mouvement œuvre à présenter un nouveau modèle de développement permettant au pays de surmonter la crise économique et de lutter contre la pauvreté et la marginalisation à travers un partage équitable des richesses pour consacrer la justice sociale.

En marge des travaux du congrès, le porte-parole officiel du parti républicain, Isam Chebbi, a déclaré que la Tunisie a besoin de l’unification des efforts des forces démocratiques progressistes qui sont appelées à jouer leur rôle historique en cette étape difficile que connaît le pays.