Le conseil islamique supérieur (CIS) a considéré, vendredi, que le rapport de la Commission sur les libertés individuelles et de l’égalité (Colibe) présenté au président de la République est “contraire aux préceptes du Coran et de la Sunna”.

Dans un communiqué, le conseil a estimé que ce rapport porte atteinte aux dispositions relatives à la famille à l’instar de l’héritage, la pension alimentaire, la viduité (Idda), ajoutant que certains concepts caractérisant l’identité “arabo-musulmane” du peuple tunisien ont été “délibérément” supprimés de ce texte.

Selon la même source, ce rapport a pour objectif ultime de gommer toute référence à l’islam dans la loi tunisienne et de la remplacer par la législation européenne.

“Le conseil refuse de faire passer le rapport de la COLIBE”, a souligné Mohamed Bouzguiba, membre du CIS, dans une déclaration à la TAP, estimant que les propositions inscrites dans ce texte n’ont pas été formulées par des savants de la charia.

Il a, à cet égard, appelé à engager un dialogue consensuel rassemblant des experts de la charia, des spécialistes en droit et des élites.

Selon lui, les propositions contenues dans ce rapport qui les a qualifiées d'”inacceptables” représentent une violation aux règles de la loi islamique.

Et d’ajouter que cela va à l’encontre des dispositions du Code de statut personnel, de la loi pénale, du code des Obligations et des Contrats et de la législation tunisienne en général, se disant “mécontent” du fait que le conseil ait été exclu de l’élaboration de ce rapport.

Bouzguida a, également, dit regretter la paralysie des activités du conseil depuis 2015 après le limogeage de son président par l’ancien chef du gouvernement Habib Essid, appelant Youssef Chahed à trouver une solution à cette question.