Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mabrouk Korchid, a indiqué, lundi 2 juillet, à l’ARP, que son département a nationalisé le terrain “Essania” à Ezzahrouni et transféré le dossier à la commission de confiscation, étant donné que l’un des membres du conseil d’administration de la société coopérative qui gère ce terrain appartient à la famille Trabelsi dont les biens ont été confisqués.

Le ministre répondait à une question posée par la député Yamina Zoghlami sur le terrain Essania, à propos duquel plane un soupçon de corruption surtout que Seifeddine Trabelsi est entré dans le Conseil d’Administration de la “Société des Huiles du Nord” en 2010.

La députée a évoqué des informations selon lesquelles, l’Etat avait l’intention de céder le terrain “Essania” dont la valeur est estimée actuellement à 50 millions de dinars à “une personnalité influente de l’Etat tunisien”.

Korchid a affirmé que son département a étudié ce dossier pendant un an, l’a soumis au contrôle général des domaines de l’Etat, a envoyé une correspondance à l’Instance de lutte contre la corruption et a ensuite, pris sa décision sur une base légale.

La décision de nationaliser ce terrain a été prise après consultation du contrôle général des domaines de l’Etat (ministère des Domaines de l’Etat) ainsi que de la Commission des dossiers complexes (ministère des domaines de l’Etat), affirmant que cette décision est en faveur de l’Etat et non de personnes.

Il a démenti la volonté de vendre les domaines de l’Etat, à des personnes physiques affirmant que de tels biens ne peuvent être vendus que de façon légale. Il a encore, précisé que ce terrain est actuellement la cible de spéculateurs fonciers, appelant les personnes qui s’estiment lésées à s’adresser à la justice (tribunal administratif).

Le ministre a fait savoir qu’il a reçu l’un des plaignants, un promoteur désirant créer une école privée sur ce terrain, assurant que ce dernier peut s’orienter vers le tribunal administratif qui tranchera ce dossier.

Et de rappeler “que le terrain en cause à un caractère agricole et a été nationalisé car la société qui le gère, est détenue par des étrangers”.

Il a expliqué que la société a changé de nom trois fois, indiquant qu’un des membres de la famille Trabelsi est entré dans le conseil d’administration de la société et que le tribunal administratif a refusé l’opération de transfert de la propriété.