Il n’y a pas que de mauvaises nouvelles dans cette Tunisie, mal aimée et malmenée par des dirigeants qui, dans l’ensemble, parlent beaucoup sans véritables réalisations.

Le secteur touristique, lui, reprend et pas dans les discours mais chiffres à l’appui. Ainsi, le total général des arrivées des Européens au 20 juin 2018 a atteint presque les 3 millions, avec une augmentation de 24,4% par rapport à la période de l’année précédente et une différence de 0,5% par rapport à l’année de référence, 2010.

+45,2% de Français, soit en progression notable par rapport à 2017 ; +53,4% d’Allemands, +49,4% de Russes et +82,6% d’autres Européens toutes nationalités confondues.

Quant au total maghrébin, il est de l’ordre de 1.553.670, affichant ainsi une évolution de 16,2% avec en tête les Algériens au nombre de 844.537 et les Libyens avec 676.000 arrivées.

Quant aux TRE (Tunisiens résidents à l’étranger), on a observé une croissance de 13,3% avec 529.239 arrivées à ce jour.

Les recettes touristiques ont pour leur part augmenté de 39,7%, affichant 1,074 milliard de dinars.

Les nuitées globales par nationalité ont atteint les 6.989.524, ce qui constitue une progression de 35,1% ; celles des non-résidents de 5.161.881 (+53,9%). Avec 1.070.833 nuitées, les Français prouvent qu’ils reprennent confiance dans le site Tunisie, mais ce sont les Russes qui arrivent en tête avec 1.177.588 nuitées.

Quant aux nuitées des résidents, elles ont augmenté de 0,4% avec 1.827.643 nuitées.

La palme d’or concernant le choix des sites touristiques revient à la région de Djerba-Zarzis qui affiche une augmentation de 74,6% du nombre de nuitées, suivie par Sousse et Nabeul-Hammamet.

En somme, le tourisme tunisien reprend de la vigueur. Les actions discrètes et efficientes de Salma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, y sont pour beaucoup.

Reste deux problèmes de taille : ceux de l’absence de visibilité politique, jugée déstabilisante pour l’ensemble des partenaires de la Tunisie auxquels les rapports des chancelleries sur place arrivent régulièrement, et celui de l’environnement physique.

Il est aujourd’hui impératif de déployer plus d’efforts dans la préservation de l’environnement sur tout le territoire national, principalement dans les zones touristiques.

Nombre de touristes fréquentant des hôtels haut de gamme se sont dits choqués par la saleté de l’environnement, ce qui n’est pas admissible dans un pays auquel les longues traditions en tant que site touristique ont appris que l’un des facteurs déterminants pour être attractif est l’environnement physique et humain.

A.B.A