La Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (HAICA) n’est pas tendre avec la chaîne privée Nessma TV à propos de la crise politique dans le pays. Pour le gendarme de l’audiovisuel tunisien, “Nessma TV a traité cette crise de manière orientée et contraire aux normes professionnelles”.

L’Instance fait allusion à la couverture du naufrage d’un bateau de migrants irréguliers survenu dimanche 3 juin à Kerkennah.

Dans une déclaration publiée vendredi 8 juin 2018, la HAICA exhorte les journalistes et différentes stations radio et télévisions au devoir de respecter la déontologie du métier sans tomber dans l’instrumentalisation ni chercher à orienter le public.

La HAICA regrette la transformation des émissions de débat politique en des tribunes de propagande “au service de l’ambition personnelle et sous l’influence personnelle de son propriétaire Nabil Karoui”.

L’instance met en garde contre l’influence grandissante de l’argent suspect et des groupes de pression qui ont fait dévier les établissements médiatiques de leur vocation principale en les entraînant dans des agendas et surenchères politiques.

“Le propriétaire de Nessma TV, Nabil Karoui, n’aurait pas pu avoir ces rôles dangereux s’il ne bénéficiait pas d’une couverture politique de certaines parties au pouvoir qui, en contrepartie, comptent en tirer profit lors des prochaines échéances électorales”.