Des associations de droits de l’Homme ont mis en garde, vendredi 3 mai, contre la passivité des institutions de l’Etat envers les chaînes de radio et de télévision qui continuent à transgresser la loi et à ignorer l’éthique professionnelle et les principes de régulation de l’audiovisuel.

Les associations estiment, dans une déclaration commune, que cette attitude met en péril le droit du citoyen à une presse libérée de la domination des groupes d’influence politique et financière.

Les signataires se disent étonnés de certains hauts responsables, personnalités partisanes et syndicales qui continuent à se ranger aux côtés des chaines hors-la-loi dont Nessma TV. Des médias qui sont de connivence avec les groupes d’influence politiques et financiers pour leurrer l’opinion publique et mener des campagnes de diffamation contre les associations des droits de l’homme.

Les associations alertent l’opinion publique quant à la gravité de continuer à protéger ces chaines et la soumission des institutions de l’Etat aux pressions de parties influentes dans les domaines politique et financier, en fermant les yeux sur la violation, par Nessma Tv ainsi que la chaîne Zitouna, de la loi et des cahiers des charges de la HAICA.

Dans leur déclaration, les signataires estiment que les allégations de certains milieux partisans, médiatiques et commerciaux selon lesquelles l’application de la loi sur Nessma TV est contraire aux acquis de la révolution et à la constitution sont infondées. Ces mêmes milieux ont avaient entravé l’application du décret-loi 116 relatif à la liberté de l’audiovisuel et la création de la HAICA de 2011 à 2013, ont-ils relevé.

L’application de la loi à tous constitue la clé d’une transition démocratique saine, garantissant un avenir meilleur aux Tunisiens.

La déclaration est signée par:

L’Association tunisienne de défense des valeurs académiques
L’Association tunisienne de défense des libertés individuelles
L’Association Yakadha pour la démocratie et l’Etat civil
Le Centre d’appui à la transition démocratique et des droits de l’Homme
Le centre de Tunis pour la liberté de la presse
L’Organisation contre la torture en Tunisie.