Le Conseil des universités a chargé une commission composée d’enseignants universitaires de suivre le déroulement des examens afin d’éviter une année blanche. C’est ce qu’a indiqué, mardi 15 mai 2018, le chef de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Noureddine Selmi.

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Cette décision fait suite à la grève des enseignants universitaires, affiliés à l’Union des enseignants universitaires chercheurs tunisiens (IJABA), refusant de remettre les sujets d’examens; grève qui a débuté en janvier dernier.

Les enseignants réclament une augmentation de salaire et l’ouverture des concours aux 5.000 docteurs actuellement au chômage. Ils demandent, également, une augmentation du budget des universités, la révision des avantages, et l’octroi d’une prime pour la recherche scientifique.

“Nous recherchons des stratégies à court terme afin de répondre aux revendications légitimes des enseignants”, explique le chef de cabinet.

Des négociations concrètes ont déjà été entamées, selon le responsable, afin d’accroître le budget des universités de Gabès et de Gafsa, a-t-il assuré. Elles seront généralisées, progressivement à toutes les universités du pays, a-t-il annoncé.

Néanmoins, les enseignants protestataires ont décidé de poursuivre leur grève administrative, a confirmé le coordinateur national adjoint d’IJABA, Dr. Zied Ben Amor, en raison de la non satisfaction de leurs revendications. “Toutes nos tentatives de négociation avec le ministère ont échoué”, a-t-il dit, réaffirmant le caractère légitime de ces revendications.

Il souligne également que pas moins de 4.000 enseignants universitaires ont quitté le pays à cause des “salaires insignifiants”.

La satisfaction de ces revendications est tributaire d’une augmentation du budget de 1% seulement, assure Ben Amor, précisant que le budget de l’enseignement supérieur est passé de 6,9 % du budget de l’Etat en 2008 à 4,1% en 2018.