“Un décret gouvernemental comportant les textes d’application de la nouvelle loi “Startup Act” a été présenté à la présidence du gouvernement pour examen, a déclaré le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Anouar Maârouf, qui s’exprimait à l’occasion de la 2ème édition “les SMARDI’s” organisée par la Banque Zitouna sur le thème “Développement des Startups, quelle responsabilité pour les Banques”.

Il a souligné qu’un Fonds des Fonds pour assurer le financement et l’accompagnement des startups tunisiennes est en cours de structuration.

Une dizaine de fonds de développement seront créés à partir de ce Fonds pour couvrir toutes les chaînes de valeurs des startups (financement, accompagnement…).

Anouar Maarouf a fait savoir que l’adoption de la nouvelle loi Startup Act a permis de faire rayonner la Tunisie en Afrique.

Il a rappelé que la Tunisie est devenue, depuis mai 2017, membre de l’alliance Smart Africa qui compte actuellement 17 pays, des organismes internationaux et des partenaires privés, et ce, en marge de la 3e édition de l’événement “Transform Africa Summit 2017” qui s’est tenue du 10 au 12 mai à Kigali (Rwanda).

“La Tunisie aura, ainsi, comme projet phare de promouvoir le développement des startups en Afrique”, a encore précisé le ministre.

A ce titre, la Tunisie assurera la gestion d’un fonds de financement des startups africaines de 500 millions de dollars.

De son côté, le Directeur général de la Banque Zitouna, Ezzeddine Khouja, a indiqué que la loi Startup Act va permettre à la Tunisie d’être une plateforme de création de startups capables de conquérir des marchés à l’échelle internationale.

Il a exprimé l’engagement de la banque Zitouna à soutenir et accompagner les startups pour assurer leur compétitivité au double plan national et international.

Khouja a fait savoir, à cette occasion, que la Banque Zitouna lancera, en 2018, une nouvelle institution “Zitouna Capital” ayant pour mission de développer l’économie du pays et de soutenir les startups.

Par ailleurs, le vice-président de l’association Tunisian Startups, Zied Ouled Ali, a fait savoir qu’une étude intitulée “TUNISIAN startups Index/TSIndex”, réalisée sur un échantillon de plus de 320 entreprises tunisiennes( mars 2018), a montré que près de 55% des startups ne parviennent pas à couvrir leurs charges.

30% des startups sondées sont spécialisées dans le secteur de l’information et de la communication et 52% des startups sont exportatrices, a-t-il ajouté.

Ouled Ali a, également, souligné que le financement, l’administration et le recrutement sont les principales difficultés rencontrées par les startups.

Il a affirmé que, depuis l’adoption de la loi Startup Act, le nombre des startups a augmenté pour s’établir actuellement à 421.