La Tunisie, 32ème exportateur mondial d’huiles extraites de plantes aromatiques et médicinales, importe toujours les huiles aromatiques, a affirmé Boubaker Karay, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

Intervenant jeudi 26 avril, lors d’un séminaire national sur “les plantes aromatiques et médicinales : un vivier pour la création de valeur et d’emplois décents”, Karay a indiqué que la flore vasculaire tunisienne comporterait actuellement 2.162 espèces, contre 35 mille espèces dans le monde. Les plantes médicinales et aromatiques participent à hauteur de 1% de la valeur des exportations alimentaires fournissant environ 260.000 journées de travail par an, a-t-il fait savoir.

Les plantes médicinales et aromatiques forestières occupent une superficie d’environ 409 mille hectares, contre 4.550 hectares consacrés aux espèces plantées (20 variétés) dont 1396 hectares de plantes médicinales et 3154 hectares de plantes aromatiques.

Les recherches réalisées dans le cadre du projet de valorisation des ressources biologiques en milieu aride et semi aride pour un développement régional, financé par la JICA (Agence japonaise de coopération internationale) ont révélé que plusieurs variétés de plantes tunisiennes comportent des substances organiques ayant d’importants pouvoirs thérapeutiques ou esthétiques ou alimentaires.

Les brevets d’invention tuniso-japonais ont prouvé l’efficacité de ces substances extraites de plusieurs plantes tunisiennes contre plusieurs maladies comme le cancer, le cholestérol, le stress, l’obésité et le diabète.

Lors des travaux de ce séminaire, organisé à l’initiative de l’Agence de formation et d’orientation agricole, en coopération avec le Bureau international du travail (BIT), le responsable a, également, appelé la mise à niveau des législations afin de promouvoir l’action collective (au sein de réseaux), améliorer la qualité du produit qui doit obtenir le certificat d’accréditation pour accéder aux marchés intérieur et extérieur grâce à des prix compétitifs.

La décision du ministre de l’Agriculture numéro 296 du 27 janvier 2017 a accordé le droit d’exploitation gratuite des produits forestiers pour les habitants des forêts à condition de les structurer au sein de groupements de développement agricole, a encore rappelé le responsable.

Et d’expliquer que les groupements seront chargés de signer les accords de partenariat avec la direction générale des forets et s’engagent à réaliser les travaux et les services afin de protéger et développer les forets.

Le directeur général de l’Agence d’orientation et de formation agricole, Khamis Zayani, a pour sa part affirmé que sa structure a mis en place avec l’appui de l’Agence allemande de coopération internationale, un programme global de formation dans le domaine des produits forestiers non ligneux ; à savoir les plantes médicinales et aromatiques, l’apiculture et la plantation de champignons.

Il a en outre appelé à faire participer les 13 centres de formation professionnelle établis dans les zones d’intervention du projet de gestion intégrée dans ce programme de formation dans la culture des plantes médicinales et aromatiques.