Lors de la conférence de presse organisée par le gouverneur de la Banque Centrale au début du mois de mars, Bechir Trabelsi, directeur général de la gestion des réserves et des marchés à la Banque centrale de Tunisie (BCT), avait estimé que la Tunisie ne devrait pas avoir de difficultés pour sortir sur le marché international.

Avec la poursuite de la dégradation de la note souveraine de la Tunisie et les difficultés rencontrées pour le déblocage de la 3e tranche du FMI, la question se pose sur l’opportunité d’une sortie effective sur le marché international dans ces conditions.

Rappelons que fin janvier 2018, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) avait autorisé le ministère des Finances et la BCT à émettre un emprunt obligataire d’un milliard de dollars sur le marché financier international privé. Il s’agit de mobiliser des ressources pour le budget de l’Etat comme le prévoit la loi de finances 2018.

Les besoins de financement extérieurs et intérieurs de la Tunisie sont estimés, cette année, à plus de 10 milliards de dinars dont 5 milliards environ seront mobilisés par le biais d’emprunts intérieurs, particulièrement par le biais d’émission de Bons de Trésor assimilables (BTA). Le reste sera mobilisé à la faveur du versement de la 3ème tranche au titre des facilités de paiement (2,9 milliards de dollars), accordées en mai 2016 par le FMI à la Tunisie et par le canal de nouveaux crédits qui seront contractés auprès d’autres bailleurs de fonds : Banque mondiale, Banque africaine de développement, Banque européenne d’investissement…

En 2017, la Tunisie était sortie sur le marché financier international privé pour la mobilisation de 850 millions d’euros.

ABS