Seulement 45% des startups parviennent à couvrir leurs charges, selon une étude intitulée Tunisian Startups Index ou “TSIndex”, réalisée sur un échantillon de quelque 320 entreprises tunisiennes opérant principalement dans le domaine des TIC.

Ces startups réalisent un chiffre d’affaires de plus de 30 MDT, représentant près de 1000 emplois, selon cette étude qui couvre 6 axes relatifs au cadre législatif et réglementaire, le capital humain, le financement, l’accompagnement et l’infrastructure, outre la culture entrepreneuriale et l’accès aux marchés.

Présentée mardi 27 mars à Tunis, cette étude, réalisée par l’Association Tunisian Startups, la Fondation Friedrich-Naumann pour la liberté et l’APII, montre également que 58% des startups réalisent des opérations d’exportation destinées vers l’Europe (20%), l’Afrique (21%) le Moyen-Orient (7,5%) et l’Amérique du Nord (5%).

Près de 28% des activités des startups sont réalisés sur le marché local, révèle encore le TSIndex.

“Les startups qui parviennent à couvrir leurs charges sont en phase de croissance, alors que les entreprises qui n’ont pas pu atteindre cet objectif, sont généralement en phases de lancement de projets (lancement des idées, prototype…)”, a indiqué Zied Ouled Ali, vice-président de l’Association Tunisian Startups.

Selon lui, le lancement du projet de l’index TS, objet de cette étude, a pour principaux objectifs la fourniture de données sur les startups en Tunisie et l’amélioration du système entrepreneurial.

Ralf Erbel, représentant de la Fondation Friedrich-Naumann pour la liberté qui finance le projet, a, pour sa part, précisé que le projet TSIndex est une plateforme interactive sur Internet qui vise à évaluer le système entrepreneurial en Tunisie et la contribution des startups dans l’économie tunisienne.

“Cet index sera actualisé périodiquement”, a encore fait savoir Erbel.

Selon la présidente de l’association, Amel Saïdane, le projet de loi “Startup Act” permettra de surmonter les obstacles administratives et douanières qui entravent le développement du tissu entrepreneurial en Tunisie.

Concernant les financements, la responsable a annoncé que “de nouveaux outils seront mis à la disposition des investisseurs (structures ou personnes) qui s’inscrivent dans le capital d’un certain nombre de startups en manque de financements”.

Selon Saïdane, l’association pousse vers la promulgation de cette loi, qui ne manquera pas de débloquer la situation de nombreux jeunes entrepreneurs tunisiens.