La cession d’un nombre d’entreprises publiques actives dans des secteurs concurrentiels non stratégiques serait une solution pour mobiliser des ressources au profit de la trésorerie de l’Etat, et par conséquent réduire l’emprunt intérieur et extérieur, a indiqué le chef du gouvernement Youssef Chahed.

Intervenant, vendredi à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), lors d’une séance plénière consacrée au dialogue avec le gouvernement, Chahed a ajouté que la cession permettra de drainer des ressources favorisant la création de la richesse, le lancement de projets dans des secteurs promoteurs, la promotion des régions intérieures et l’impulsion des investissements au profit de l’éducation et de la santé.

Le Chef du gouvernement a annoncé, à cette occasion, le lancement, dans les prochaines semaines, d’un programme de réforme des entreprises publiques, lequel (programme) est basé sur une vision globale pour la restructuration de ces sociétés afin qu’elles aient une rentabilité financière positive au profit de toute la communauté nationale, et ce, tout en préservant le principe de la paix sociale, outre la pérennité des emplois et la protection des droits des travailleurs.

“La situation des finances publiques ne permet pas aux sociétés publiques, notamment, celles exerçant dans les secteurs concurrentiels, de continuer à bénéficier de l’appui de l’Etat et des garanties pour l’emprunt”, a-t-il noté.

Dans le même contexte, il a fait savoir que l’Etat n’est plus prêt à poursuivre la couverture, chaque année, du déficit structurel de ces entreprises publiques, sans mener les réformes nécessaires, rappelant que leurs pertes accumulées ont avoisiné les 6,5 milliards de dinars (MD) en 2016.

“Il était plus judicieux d’orienter ces fonds vers le budget de développement à travers la construction de logements sociaux ou le développement du système de la santé, de l’éducation, et de la formation professionnelle, outre le développement des régions intérieures du pays”, a-t-il affirmé.

Le chef du gouvernement a exprimé son souhait de l’établissement d’un consensus sur les propositions de réforme, entre les différentes parties concernées, au service de la Tunisie, réitérant la détermination du gouvernement de trancher dans les dossiers urgents et d’assumer la responsabilité de changer la situation actuelle des sociétés publiques.