La création d’une zone de libre-échange entre la Tunisie et l’Algérie est désormais une nécessité, a déclaré Abderrahman Benhamadi, président du Conseil d’administration du groupe algérien Condor, spécialisé dans le montage des voitures et partenaire principal du groupe français “Peugeot Citroën”.

Intervenant lors des rencontres d’affaires et de partenariat, organisées vendredi 16 mars par le CEPEX (Maison de l’exportateur) et la Fédération tunisienne de l’automobile (FTA), Benhamadi a indiqué que cette zone répondra aux aspirations des habitants de la région et concrétisera l’objectif de l’UMA (Union du Maghreb Arabe). Car, selon lui, le secteur automobile est parmi les secteurs à même de renforcer le développement socio-économique des deux pays.

Il a rappelé dans ce cadre que Condor, qui compte aujourd’hui 15 mille employés encadrés par plus de 100 cadres tunisiens, est un partenaire dans le projet de production de véhicules Peugeot Citroën à Oran en Algérie. Ce projet, dans lequel Condor détient 15,5% du capital, entrera en production début 2019, avec une capacité de production de 25 mille voitures par an, durant la première année, a-t-il encore fait savoir.

Le lancement de ce type de projets en Algérie ne manquera pas de renforcer la demande en pièces de rechange, a indiqué le responsable, ajoutant que cette dynamique favorisera l’accès des industriels tunisiens au marché algérien.

Pour sa part, le ministre tunisien du Commerce, Omar El Béhi, a mis l’accent sur la détermination des deux pays à développer ce secteur, soulignant la nécessité de fournir les incitations et les facilitations afin d’encourager les investisseurs tunisiens et algériens à échanger les expertises et accéder au marché africain.

Quant au ministre tunisien de l’Industrie et des Petites et moyennes entreprises, Slim Feriani, il a souligné la nécessité de développer les secteurs à forte composante technologique, afin de faciliter l’intégration de la Tunisie dans la carte mondiale de l’économie intelligence et innovatrice.

Il a fait savoir que son département œuvre à développer le secteur des composants automobiles à forte capacité d’emploi. Ce secteur, dont le tissu est composé de 267 entreprises, emploie 80 mille personnes. Des résultats positifs ont été enregistrés au niveau des exportations (6,5 millions de dinars), a-t-il ajouté.