Le projet de loi relatif à la promotion des startups permettra aux jeunes promoteurs d’ouvrir des comptes bancaires en devises, afin de leur faciliter l’acquisition des équipements, la création de filières à l’étranger et l’accès aux marchés étrangers ainsi qu’à éviter la lourdeur des procédures administratives. C’est ce qu’a déclaré, lundi 5 mars, le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Anouar Maarouf, qui intervenait au cours d’une journée d’études sur le projet de loi relatif à la promotion des startups, organisée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

A cette occasion, Maarouf a fait savoir que les décrets d’application de ladite loi favoriseront l’augmentation du plafond de la carte électronique internationale de 10.000 dinars, actuellement, à 100.000 dinars, pour permettre aux startups de développer leurs activités à l’étranger.

Ce projet de loi, a-t-il avancé, garantira le droit de chaque jeune diplômé du supérieur à concrétiser son idée de projet sans avoir peur de l’échec et de profiter des mécanismes d’incitations mis en place par l’Etat.

Les banques tunisiennes ne sont pas en mesure de financer les startups et cette loi permettra d’identifier les mécanismes et les structures spécialisés dans ce domaine, a-t-il encore expliqué.

Le ministre estime que “ce projet est révolutionnaire” vu qu’il comprend des mécanismes clairs facilitant le lancement des projets à travers l’octroi d’une prime de création, et qu’”il s’agit également d’une loi transfrontalière permettant aux Tunisiens résidents à l’étranger d’investir dans le pays”.

Pour sa part, le président de la Commission de l’industrie, de l’énergie, des ressources naturelles, de l’infrastructure et de l’environnement, Ameur Laarayedh, a fait savoir que la commission entamera, jeudi 8 mars, l’examen du projet de loi article par article, soulignant son rôle dans la mise en place d’un climat favorable à la création et au développement de projets, outre l’accompagnement des startups en vue de surmonter les difficultés et de ne pas échouer.

A noter que le projet de loi relatif à la promotion des startups comporte 20 articles et quatre chapitres consacrés à la définition des startups, leur création, les incitations de création et les financements et avantages qui leur sont accordés.

Le projet de loi vise la mise en place d’un cadre incitatif à la création de startups basées sur l’innovation, l’adoption de nouvelles technologies, la création d’une forte valeur ajoutée et compétitive aux niveaux national et international.

De jeunes promoteurs, participant à cette journée d’études, ont mis l’accent sur la complexité et la lourdeur des procédures administratives qui freinent le développement des projets, soulignant l’importance du facteur temps et son rôle dans le succès des startups. Ils ont appelé à fournir l’accompagnement nécessaire à ces startups et à renforcer la confiance auprès des fournisseurs.

Certains de ces jeunes ont souligné la nécessité de mettre fin à la fuite des cerveaux, garantir l’enregistrement de brevets d’invention et assurer l’enregistrement des brevets afin de développer une base de données des idées et renforcer les projets à haute valeur ajoutée.

D’autres promoteurs ont mis en relief l’impératif d’exposer les idées avant et après leurs réalisations et de ne pas se contenter du diplôme universitaire, à travers la continuation de la formation assurée par les plus importantes universités du monde.