Le directeur général de l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie, Rzig Oueslati, a appelé, jeudi 8 février, à revenir sur la proposition incluse dans le projet de loi n°78 de l’an 2016-78 portant sur la sécurité sanitaire, la qualité des produits alimentaires et l’alimentation des animaux, selon laquelle l’Office ne sera plus chargé du contrôle du secteur des eaux minérales.

Lors de son audition devant la Commission de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services liés, il a exprimé son opposition, particulièrement aux dispositions citées à la page 11 et de l’article 83 de ce projet de loi.

Le DG de l’Office national du thermalisme estime que l’adoption de ce projet de loi sous sa forme actuelle aura des répercussions négatives et dangereuses sur le secteur en général et la sécurité du consommateur en particulier.

“L’office est pour la création d’une instance neutre spécialisée dans le contrôle, chargée de l’évaluation et l’orientation, intervenant lorsqu’elle relève des défaillances des opérations de contrôle de toute structure dans le secteur dont on a la charge”, a-t-il assuré.

“Les eaux minérales figurent parmi les produits les plus contrôlés en Tunisie”, a expliqué Oueslati, précisant qu’un contrôle officiel est effectué par les structures spécialisées et un autre au sein des unités.

“Quelque 21 unités de production d’eau minérale emballée sur un total de 24 ont conclu des accords avec l’office national du thermalisme”, a-t-il fait savoir.

“La qualité du produit, a-t-il dit, a permis à certaines marques de gagner des médailles d’or internationales”, confirmant l’évolution de la consommation annuelle des eaux minérales qui dépasse 1,6 milliard de litres en 2017, alors que la consommation individuelle dépasse 160 litres.

Le secteur des eaux minérales assure 3 000 postes d’emploi fixes et directs au sein des unités d’emballage.

Oueslati a précisé en réponse aux questions des députés relatives au contrôle des eaux commercialisées dans des bouteilles inadaptées, que ces produits favorisent la transmission de certaines maladies.

Concernant les préoccupations des députés à propos de la dégradation de la situation des stations thermales, à l’instar de la station de Korbous, le directeur général de l’office national s’est prononcé pour la révision des modes de leur exploitation et l’élaboration d’un cahier des charges en la matière.