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“On ne crée jamais de bons emplois lorsqu’on ne respecte pas les règles et on ne développe aucune bonne stratégie micro ou macroéconomique, en se basant sur des mécanismes de fraude ou d’évasion fiscales”. C’est ce qu’a déclaré le président français, Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse tenue dans l’après-midi du jeudi 1er février au pavillon présidentiel d’El Aouina, au terme de sa visite d’Etat en Tunisie (31 janvier – 1er février 2018).

Le chef d’Etat français, qui répondait à une question sur les mesures de redressement fiscal prises par la France à l’encontre des entreprises françaises établies en Tunisie, ce qui pourrait décourager de nouveaux investissements, a affirmé clairement que “quand il y a des redressements fiscaux qui doivent être faits en Tunisie ou en France, c’est qu’il y a des règles qui n’ont pas été respectées”. Selon lui, la Tunisie est capable d’être attractive sans contourner les règles fiscales.

Dans ce contexte, il s’est dit “attaché à soutenir la stratégie des présidents de la République et du gouvernement en Tunisie qui consiste à mettre en placer un cadre macroéconomique clair, à assainir les relations financières et budgétaires avec les autres puissances, à lutter contre la corruption, à avoir de l’attractivité fiscale mais dans le cadre du respect des règles”.

Sur la position de la France par rapport à la Méditerranée, Macron estime que “les pays méditerranéens ont aujourd’hui énormément de questions communes en matière de terrorisme, d’immigration, de développement économique. Je disais juste ce matin que la France a besoin d’une politique méditerranéenne et que je proposerais à quelques pays européens et maghrébins de se réunir pour en discuter ensemble”. Autrement dit, “ce n’est pas à la France d’articuler seule une politique méditerranéenne mais elle peut prendre l’initiative d’organiser ce dialogue car il n’y a plus de dialogue de part et d’autre de nos rives et il faut le restaurer. Cela permettra peut-être de développer une vraie politique méditerranéenne ou de déclencher à nouveau une politique du Maghreb”.

Concernant la Francophonie, le président français a évoqué les opportunités qu’a la Tunisie de devenir une plateforme d’apprentissage de cette organisation, ce qui lui permettra d’accéder à plusieurs marchés francophones, notamment africains.