Une commission spéciale chargée de faciliter le travail des correspondants étrangers sera créée au sein du Syndicat national des journalistes tunisiens. La décision a été prise, mardi 23 courant, au d’une réunion entre le syndicat et les correspondants de la presse étrangère en Tunisie.

Le refus total du retour de l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE) a été soulevé lors de la réunion.

Les participants ont, selon une motion professionnelle issue de la réunion, insisté sur le contact avec les parties concernées pour exiger le droit à l’information pour les correspondants étrangers. Le correspondant de presse est appelé à montrer sa carte d’accréditation ou son autorisation de filmer ou de prendre des photos et non pas le contenu de son produit journalistique, ont-ils relevé.

Mabrouka Khedhir et Tarek Amara ont été chargés de représenter les correspondants de la presse internationale à la réunion prévue entre une délégation du SNJT et les services de l’information et de la communication de la présidence du gouvernement.

Par ailleurs, les participants ont dénoncé les propos du président de la République sur la presse étrangère, estimant que c’est là “une tentative d’asservissement” des correspondants de presse étrangère et “une menace claire sur la liberté de la presse”.

Le président Caïd Essebsi avait accusé la presse étrangère d’avoir exagéré les faits lors de sa couverture des troubles sociaux survenus récemment en Tunisie.

Ils ont, aussi, condamné “les pratiques répressives” de la police à l’encontre des correspondants de presse internationale et appelé les services de la présidence du gouvernement à faciliter le travail des journalistes et des correspondants et de rompre avec la bureaucratie.

Ils ont dénoncé la violation du droit d’accès à l’information par certains ministères et administrations et les difficultés à obtenir des autorisations de filmer ou d’introduire du matériel photographique.